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Humour

Le vieux kabyle et l’Arabe qui aurait libéré la France !

mercredi 18 février 2004, par Yafelman

Roubaix (1), début janvier 2004. Il fait horriblement froid et les rares passants dans la grande place se dépêchent pour gagner leurs destinations afin d’échapper aux gouttes fines d’une pluie matinale qui s’abat silencieusement sur le pavé.

Les premières rangées commencent à se former devant les guichets du Bureau de Poste ouverts sous les yeux mécaniques des caméras de surveillance.

"La queue est un acquis de la démocratie !", me glissa malicieusement mon ami Karim dans l’oreille. Cet acquis ne tarde pas toutefois à être perturbé par les cris d’une femme qui dispute une place à un vieil homme. Dans la foulée de ce malentendu et suite à quelques échanges verbaux, elle lui lança dans la figure : "Ce sont les Arabes qui ont libéré votre pays (c’est-à-dire la France) !".

J’ai pensé machinalement à tous les Moha, les Sekku, les Baha, goumiers de l’armée coloniale qui ont été de toutes les guerres européennes et qui ne parlent un traître mot de la langue des tolbas. L’histoire de Sekkou Amzil, le forgeron de mon village, qui raconte à celui qui veut le croire qu’il a mis hors d’état de nuire "Hikler" (prononcez le "H" s’il vous plait), Adolf Hitler en personne, après un échange de coups de feu au cours duquel les munitions de l’Allemand ont été épuisées, m’est revenu à l’esprit. J’ai étouffé un fou rire qui allait m’échapper.

 "Les Arabes doivent en premier lieu se libérer de ces leitmotivs maladifs qui les placent au-dessus de tous les autres peuples. Vous aurez dû libérer la Palestine avant de penser à libérer la France", lui rétorqua le vieil homme, non sans humour.

Et d’ajouter en roulant les "R" : "Ma chère Dame, je vous invite à libérer la Kabylie des CNS !"

Dernière la lourde moustache et les yeux bleues du vieillard se cache en effet un montagnard issu d’un

village de Djurdjura venu rendre visite à l’un des jeunes de son village blessé par les balles explosives des gendarmes d’un dénommé "Boutef".

Les Arabes, libéreront un jour la Kabylie comme ils ont libéré la France ?
On l’espère !

Lhoussain Azergui


(1) Petite ville française à la frontière belge.

Messages

  • Hi hi...

    Je salut la réponse de ce Kabyle.

    L’autre Arabe oublie que la majorité des goumiers marocains venaient des montagnes de l’Atlas et du Rif. (D’ailleurs Hassan II a été décoré par De Gaulle en remerciement de l’aide des tirailleurs amazighs, quelle infamie !)

    Je ne sais pas qui a trouvé Hitler mais je sais que c’est un Rifain qui a capturé "Himmler" près de Marseille alors que celui-ci tentait de s’enfuir...

    Bien entendu aucun livre d’histoire ne rend hommage à ce courageux amazigh qui a vu ses camarades de guerre capturés et exécutés sous ses yeux.

    • Merci pour cet article !

      Il y quelques années, une fête nationale fût introduite aux pays-Bas. La fête se veut être un événement nationale et annuel pour commemorer les efforts énormes faites pour libérer ce pays de la tyrannie des Nazis. C’est justement à cette periode que j’ai visité ce pays. Un large débat fût soulevé au tour de la participation des soldats étrangers pendant la 2eme Guerre Mondiale. Ainsi j’ai pu apprendre que parmis beaucoup de soldats étrangers en Europe de cette époque, quelque 70.000 soldats originaire de l’Atlas marocain ont trouvé la mort lors de la guerre de libération. Aujourd’hui encore, il existe une cimetière marocaine aux Pays-Bas.

      L’histoire de cette periode est mal connu en Afrique du Nord et dans le monde. Il faut que nous insistons auprès des autorités européennes que ce ne sont pas les Arabes qui ont participé à la libération de l’Europe, mais des soldats amazighs originaires de l’Atlas, du Rif, de l’Algérie... Il faut donc commencer par rétablir cette période non pas en Afrique du Nord où les régimes en place ne s’intéressent pas à l’histoire des amazighs,
      mais en Europe !

      Un amazigh

    • Encore une falsification de l’histoire...C’est une blague bien marseillaise...Un rifain qui retrouve Heinrich Himmler à Marseille...Je suis mort de rire...

      Refoulé par la nouvelle direction nazie et pourchassé par les Alliés, Himmler erre plusieurs jours avec ses derniers fidèles autour de Flensburg près de la frontière danoise. Son projet est de fuir soit en Bavière soit en Autriche où il pourrait se cacher. Rasé et déguisé en sergent-major de la Geheime Feldpolizei, il porte un bandeau sur l’œil gauche, un uniforme déchiré et de faux papiers au nom de Heinrich Hitzinger. L’unité qu’il a rejointe est arrêtée près de Lüneburg par les hommes du sergent Arthur Britton, le 22 mai 1945. On raconte que ce qui alarma les Britanniques fut le fait que le pseudo Hitzinger présenta des papiers neufs et tous les documents nécessaires en pleine période de débâcle.

      Son unité est envoyée dans le camp de prisonniers de Bramstedt près de Lüneburg. Un sous-officier britannique raconte la scène du 23 mai 1945 :

      « On ne savait pas que c’était Himmler, je savais seulement que c’était un prisonnier important. Quand il est entré dans la pièce, non pas la personne élégante que nous connaissons tous, mais en chemise de l’armée et en caleçon long, avec une couverture autour du corps, je l’ai aussitôt reconnu. Je lui ai adressé la parole en allemand, je lui ai indiqué un canapé libre et je lui ai dit : « Voilà votre lit, déshabillez-vous ». Il m’a regardé, puis il a regardé un interprète et il a dit « Il ne sait pas qui je suis ! » J’ai dit : « Si je sais, vous êtes Himmler et ceci est votre lit, déshabillez-vous ! » Il m’a regardé fixement, mais je lui ai rendu son regard, finalement il a baissé les yeux et s’est assis sur le lit et il a commencé à retirer ses caleçons. Le médecin et le colonel sont entrés, ils cherchaient du poison, nous le soupçonnions d’en dissimuler sur son corps. Le médecin a regardé entre ses orteils, partout sur son corps, sous ses bras, dans ses oreilles, derrière ses oreilles, dans ses cheveux et puis il est arrivé à sa bouche. Il a demandé à Himmler d’ouvrir la bouche, il a obéi et il arrivait à remuer la langue assez facilement. Mais le docteur n’était pas satisfait, il lui a demandé de se rapprocher de la lumière, il s’est approché et il a ouvert la bouche. Le docteur a essayé de lui mettre deux doigts dans la bouche pour mieux regarder. Alors Himmler a retiré la tête d’un seul coup, a mordu le docteur aux doigts et a cassé la capsule de poison qu’il contenait depuis des heures dans sa bouche. Le docteur a dit : « Il l’a fait, il est mort ». On a mis une couverture sur lui et on l’a laissé là. »
      — Témoignage du sergent-major Edwin Austin