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Azawad : l’épuration ethnique continue !
lundi 26 août 2024, par
Les drones turcs mis à disposition de la junte malienne ont, encore une fois, frappé sur des positions où se concentrées des populations civiles. Les Etats voisins font les spectateurs et la Communauté internationale se mure dans son silence et laisse faire une véritable épuration ethnique.
Des drones partis du Burkina-Faso ont effectué des frappes à Ikharabane, près de Tin-Zawatine, le dimanche 25 août 2024 faisant au moins 26 victimes et plusieurs blessés, selon l’association Kal Akal. Selon le CSP-DPA, qui a dénoncé ces frappes dans un communiqué, ces frappes "ont ciblé dans un premier temps une pharmacie, ensuite d’autres frappes ont suivi en visant des attroupements humains auprès des premiers dégâts". Parmi les victimes le gérant de la pharmacie et onze enfants. A noter que la plupart des familles qui se trouvent à cet endroit sont des réfugiés ayant fui les exactions notamment dans la région de Kidal.
Les drones utilisés par la junte malienne sont de fabrication turque. En effet, la junte a signé un partenariat militaire avec la Turquie, par ailleurs membre de l’OTAN, qui lui fournit, entre autre, ces drones tueurs.
Par ailleurs, Ikhraban, l’endroit où ces drones turcs ont frappé ce 25 août, se trouve à quelques mètres seulement de la frontière de l’Etat algérien qui observe avec indifférence ces frappes qui visent des populations civiles. Les autorités de l’Etat algérien qui empêche d’ailleurs les réfugiés de se rendre de l’autre côté des frontières. Il faut dire qu’on ne peut pas reprocher à cet Etat la "non assistance à population en danger" puisque lui-même met en danger les populations qu’il est censé protéger. Faudrait-il rappeler qu’en 2001, les forces militaires algériennes ont tué avec des armes de guerre 128 personnes parmi des manifestants pacifiques en Kabylie et faisant des milliers de blessés dont plusieurs handicapés à vie. Et l’Etat algérien a toutes les raisons pour laisser faire l’Etat malien et ne pas agir dans la mesure où les populations visées sont essentiellement touarègues (Amazigh du Sud).
Qu’attend la Communauté internationale pour réagir et faire cesser cette folie meurtrière à laquelle s’adonne la junte malienne ? Pourquoi ce silence et cette indifférence devant une véritable ethnique ? Les populations de l’Azawad ne méritent-t-elles pas la protection ?
Avec ce silence et cette attitude, la Communauté internationale montre sa lâcheté et montre également la hiérarchisation qu’elle fait des malheurs que vivent les populations : il y a des malheurs qui méritent leur émoi et leur soutien, y en a d’autres qui ne le méritent pas.
La Rédaction .
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