Accueil > Actualité > Brèves > Brahim Tayeb : inscription dans l’universalité d’une œuvre
Brahim Tayeb : inscription dans l’universalité d’une œuvre
samedi 12 janvier 2008, par
Brahim tayeb est en concert à Paris le dimanche 24 février 2008.
Un concert à ne pas rater. En première partie, AZAL avec les chants kabyles anciens.
Le regard qui se passe de la vue.
Son œuvre comme son parcours sont une aspiration constante à la perfection. De "Ussan nni", sortie en 1990, à "Tixr-ras", son dernier disque qui sortira en France en 2008, Brahim Tayeb nous offre une œuvre riche en rythme et en poésie. Elle traduit la voix de toute une jeunesse, de tout un monde qui rêve du meilleur printemps pour l’humanité. Il chante la magie de l’amour, du beau, de l’art, du sublime et sa révolte renverse le poids d’un réel tous les jours un peu plus cruel. C’est un regard lucide sur les sociétés d’aujourd’hui.
"On l’a connu doux et nostalgique, mêlant les arpèges aux accents plaintifs d’une lyre délaissée et le voilà qui éclate, qui explose même.
On l’a connu murmure, ramage d’un ruisseau, qui coule sous le cresson et l’on en découvre une tempête, une mer déchaînée qui roule son écume de vague en vague dans une charge imagée de mots et de sons.", écrit Ahmed Ben-Alam, journaliste.
Brahim Tayeb surprend par son regard sur les choses, "Int-as" aurait pu être un hymne à l’amour, c’est pourtant une radiographie de l’absurde dans lequel est plongé son peuple. "Int-as ma tebgha" (dites lui si elle veut bien) qui fut un succès considérable en Afrique du nord est une fresque sans concession, c’est un témoignage, un regard sur la réalité des injustices, et leurs sources. Une révolte contre ceux capable d’allumer le feu, pour que brûle la beauté du printemps.
L’artiste qui ne cessera jamais de nous surprendre.
Une nouvelle ère s’ouvre pour Brahim Tayeb aujourd’hui. Sa découverte du public européen et ses nombreuses rencontres avec des musiciens de différentes cultures, le quatuor à corde de l’Opéra de Paris, Susanne Schmidt pianiste Autrichienne, Nicolas Foster clarinettiste d’origine Australienne, et l’équipe de Rabah Khalfa l’un des meilleurs percussionnistes africains, il compte réaliser une fusion qui séduira le public du monde entier. Pour l’association "Les printemps du monde", ce concert est un événement sans précédent dans la musique kabyle universelle.
Il s’inscrit dans la perspective de sortie de son album "Tihkr-as" une composition à la grandeur d’un Opéra. Tel une larme, sa voix glisse d’une plage musicale à l’autre, comme une succession de tableaux qui bascule d’un rythme à l’autre pour un voyage au cœur d’une tragédie. Au cœur de l’impasse que vit le jeune du monde d’aujourd’hui. Une impasse qu’il faut absolument dissoudre. Mais comment fuir ce réel qui dans chaque parcelle montre sa cruauté ?
Le rêve et l’ivresse n’y peuvent rien quand l’amour est enfermé dans l’interdit, quant le souvenir est tout ce qui reste de ce qu’on est devenus, quand l’aigle revenu nourrir ses petits les trouve dévorés par une horde de vautours. Que faire lorsqu’il ne nous reste plus rien ? Quand la solution est de brader d’immenses vagues pour échouer, parfois sans vie, sur d’autres rivages.
Brahim Tayeb nous rejoint dans notre quête d’un printemps pour le monde d’aujourd’hui. Il nous apporte un témoignage lyrique, une conviction qu’il est possible de réaliser ensemble, un printemps pour l’humanité.
Ce message d’amour sera conçu à la hauteur de la magie qu’il porte. Nous sommes certains que cet événement restera dans les annales de la musique.
Gaya Izennaxen
(Association "Les Printemps du Monde")
[|Brahim Tayeb en concert à Paris
Dimanche 24 février 2008
|]