Accueil > Culture > Agenda (concerts, colloques, confèrences,...) > Agenda concerts > Abdelli en Concert à Paris

Abdelli en Concert à Paris

dimanche 5 octobre 2003, par Masin

Le chanteur kabyle Abdelli se produira en concert au New Morning (Paris) le 19 novembre 2003 à 21H00.

Ci-après la présentation du producteur du spectale "La centrale"


LA CENTRALE présente
ABDELLI

en concert unique à Paris
le 19 novembre 2003 à 21 h
au NEW MORNING

prix des places 16 EUR

(13 EUR associations)

location FNAC, CARREFOUR, BILLETEL...

info line : 01 42 71 41 41

ABDELLI : la bio

Les montagnes ne sont hautes que pour celui qui reste en bas !!! Abdelli

Musicien autodidacte originaire de la Grande Kabylie et installé à Bruxelles
depuis 1986, Abdelli transcende la souffrance de l’exil en un chant à la
fois mélancolique et festif qui séduira les archanges Yehudi Menuhin et
Peter Gabriel. Ce dernier produira en 1995 le premier album d’Abdelli sur
son label Real World, une référence confirmée dans le monde des musiques
ethniques. S’accompagnant de la mandole, un croisement entre la guitare et
le luth, la voix s’agrippe à des mélodies fortes et hypnotiques pour chanter
l’espoir, la liberté et la tolérance. Ses textes sont des petits bijoux
poétiques dans lesquels il se tourne contre toute forme de dogmatisme et
d’intégrisme. La musique d’Abdelli, aux sonorités chaudes et bariolées,
renoue avec les traditions de sa Kabylie natale et lance de nombreuses
passerelles vers d’autres cultures musicales, comme en témoigne sa
collaboration avec des musiciens chiliens et ukrainiens, et ses duos avec
des chanteuses comme Marta Sebesyien, Natacha Atlas ou Loreena McKennitt.


Ses nombreux concerts sur les scènes internationales font d’Abdelli un
artiste reconnu : invité en novembre 1995 par feu Yehudi Menuhin au Cirque
Royal à Bruxelles pour deux concerts exceptionnels *From the sitar the
Guitar* avec Ravi Shankar, Festival Womad à Reading, Vienne, Caceres, Las
Palmas, au Zenith (Paris), invité de Cheb Mami, New Morning (Paris),
Portugal, Festas de Lisboa, Guimaraes, Guarda, Evora, Loulé, Festival
Musiques Métisses d’Angoulème, Strasbourg, Marseille, Le Havre, Elefsina
Festival, Festival Ethnic & Jazz of Athens, Rome, Naples, Turin, Livorno,
Amsterdam, tournée aux Etats-Unis et au Canada en 2000 (Boston, Chicago,
Philadelphia, Miniapolis, New York, Toronto, et Ottawa)... etc, première
partie de Peter Gabriel le 21 septembre 2002 lors de la présentation de son
album *UP* à la Mutualité à Paris, avec un live de la chanson *in your
eyes*.

La tournée New moon est clôturée avec un grand concert à Bruxelles le 11
décembre 2002 pour le 10éme anniversaire de la Fondation Yehudi Menuhin avec
la présence remarquée des musiciens (et amis) Tziganes de Bulgarie.

Abdelli prend une pause avant de remonter sur scène en mai prochain à la
sortie de son prochain album *Among Brothers*, prévu pour le 28 avril 2003
sous le label Real World.

L’histoire d’Abdelli est celle d’un rêve, d’un conte de fées et de vieux
sages, celle d’un enfant qui construit sa première guitare d’un morceau de
bois et de fils de pêche dans son village natal et qui, un jour, s’éveille
d’un songe en chantant. Une de ses idoles sans visage, le grand compositeur
Iguerbouchen, venait de lui offrir sans mandole en legs : « Emporte ave elle
la culture kabyle à travers le monde », lui souffla-t-il. A ce rêve, Abdelli
s’accrochera toute sa vie.

Notre jeune homme est berbère, né à Behalil en Kabylie ( Algérie) Chez lui,
il ne fait pas bon être chanteur. Poète engagé ou voyou aux yeux de tous,
qu’importe, la mauvaise graine fuit par la fenêtre, sa guitare serrée contre
son coeur. Sur les podiums de la ville, il chante ses poèmes nostalgiques
comme tous les artistes de son peuple, qui sont opprimés depuis
l’indépendance par les pouvoirs politiques.

A 20 ans, reconnu dans son pays pour ses prestations lors des fêtes
rituelles et officielles, il reste agrippé à la tradition acoustique de sa
musique, dans un monde de synthétiseurs bon marché. Las de la corruption et
des humiliations des autorités en place, il étouffe. Du haut de sa montagne,
son esprit vagabond capture la lune avec le fil de sa mandole d’enfant. Il
préfère "une autre souffrance que de souffrir dans le silence", et choisit
l’exil.


France, Canada, Scandinavie, là commence son odyssée. Rejeté sans motif par
les douanes danoises, il échoue dans les rues de Bruxelles. Il joue avec
d’autres musiciens des rues, son visage illuminé chante la souffrance et
l’incompréhension. La magie de sa voix fait vibrer les passants et attire
les bonnes fées.


En une journée, avant que son visa de transit n’expire, il enregistre ses
chansons, "avec des instruments traditionnels et acoustiques berbères
uniquement : ma mandole, le violon typique, que la mode remplaçait par des
synthétiseurs, et le bendir" (percussion rituelle de transe religieuse). Et
la ville le retient à jamais.

Transporté par les vents du nord, il entraîne dans son sillage quelques-uns
des autres exilés arpentant les pavés de la capitale. Avec ses amis
chiliens, péruviens, ukrainiens, boliviens, il nourrit sa passion pour les
musiques ancestrales et son engagement contre la dictature des régimes
oppressifs.

Ensemble, ils éprouvent la souffrance de l’éloignement et partagent les mots
de l’exil, les beautés universelles, les bonheurs justes et les amours
perdues. Convaincu que les cultures peuvent cohabiter sans se perdre,
Abdelli, par un émerveillement toujours renaissant, les invite à accorder
leur histoire au violon de son art, dans la Valorisation de leurs identités
premières et le respect mutuel des sensibilités. Il crée une nouvelle
famille, dans une Europe nouvelle, d’où il se prend à citer Goethe : "Le
pays de ma patrie, c’est le pays qui me respecte". Ces amis musiciens
enregistrent avec lui New Moon, son premier album après trois ans de
recherche.

Sous la baguette multicolore d’un magicien du son, l’ami et producteur
Thierry Van Roy, se dessine la voix d’un chanteur kabyle, la maison d’un
citoyen du monde parmi les siens. Il obtient enfin ses papiers... et un
disque.

Abdelli a toujours son sourire accroché aux étoiles de ses yeux. Il
continue, serein, à découvrir le monde au gré de ses tournées et des
invitations qu’il reçoit de toutes parts. Pour ce bon vivant au visage
lunaire, chaque voyage apparaît comme une leçon d’humilité et l’occasion de
démultiplier autour de lui cette démarche de découverte de ses propres
origines, par la rencontre avec les autres cultures et la magie intime qui
naît de cet échange. Ses recherches et son combat identitaires restent
ouverts à tous. Fidèle à la tradition des liens, soucieux de l’authenticité
des rythmes et sonorités, il improvise, gorgé d’émotion, chants et poèmes
inspirés du moment. Il laisse parler son sang et les vieilles âmes de la
terre opprimées en plus d’un endroit.

ABDELLI : Nouvel Album "Among Brothers"

Comme pour "New Moon", c’est le destin qui a entièrement guidé nos pas sur
quatre continents ; c’est le destin, dont nous attendions les décisions avec
l’ouverture de celui qui vient de naître, qui nous a donné de travailler
avec des musiciens exceptionnels dans tous les pays où nous avons
enregistré. Comme nous pouvons considérer que le destin est le producteur de
cet album, il faut reconnaître que nous l’avons quand même un peu aidé à
mettre tous les morceaux sur ce CD. Cet album présente la rencontre du chant
et de la musique berbère d’ Abdelli avec la musique du Cap Vert et de
l’Azerbaïdjan ; et aussi avec celle du Burkina Faso et du Maghreb.

Il y a sept millénaires, le royaume berbère s’étendait de l’Egypte aux
Canaries, de la Méditerranée au Sahel. Nous avons juste un peu élargi les
frontières, pour créer une musique berbère qui aurait pu exister, mariant
les musiques d’ Asie et l’Afrique.

Il aura fallu 3 ans pour le terminer cet album. Plus de 30 musiciens y ont
participé, dans les
montagnes volcaniques des îles du Cap-vert, dans le désert d’Azerbaïdjan, au
Burkina Faso dans la cour de Mani Sanou avec les musiciens de Farafina, en
Belgique dans un château hors du temps.
Is this world music ?

La technique de production de l’album "Among Brothers" est tout à fait
particulière. Nous sommes partis avec une base préenregistrée très simple :
la voix d’Abdelli et une petite percussion. C’est sur cette base mélodique
et rythmique que les musiciens ont enregistré dans chaque pays visité. Et
c’est ici qu’on se rend compte que ce n’ est pas de la fusion musicale, ni
de la "world music" : personne n’ a entendu ce que les autres ont joué dans
les autres pays. Dans chaque pays ; ils ont tous travaillé sur cette base
simple voix/percussion. Abdelli et moi avons aussi joué le jeu ; nous
n’avions aucune idée du résultat final. Ce dont nous étions sûrs, c’ était
qu’ils avaient tous joué dans la même gamme et le même rythme propre à
chaque morceau ; nous n’avons entendu tous les musiciens ensemble qu’au
mixage, et ce moment tant attendu fut vraiment magique...la découverte
d’une couleur musicale vraiment inédite. En séparant les cultures, j’ai
voulu les garder plus authentiques ; les mélodies d’Abdelli sont
universelles, et toutes les cultures du monde peuvent se les approprier. Il
fallait surtout garder les racines de chacun.

Nous avons enregistré tout l’album une première fois au Cap-Vert. Le destin
nous y a donné de magnifiques musiciens ; rien n’était prévu, nous nous
sommes laissés guider. Une fois les enregistrements terminés, nous avons mis
de côté toute cette matière musicale, et quelques mois plus tard, nous
sommes partis enregistrer en Azerbaïdjan, en repartant de la base simple.

Même système au Burkina Faso avec la section rythmique de Farafina : ils
n’ont entendu que la voix d’Abdelli et la percussion de base, pas les
centaines d’autres pistes enregistrées lors de nos voyages précédents et
bien rangées dans les disques durs. Et pour terminer, même technique au
Château de Voorde (Belgique) où nous avons travaillé avec les musiciens
d’Abdelli, marocains, tunisiens, chiliens, argentins.

Nous avons aussi essayé de profiter des acoustiques naturelles, parce
qu’elles sont d’une infinie variété et qu’elles ne sont pas le résultat de
la main de l’homme comme les églises, les salles de concerts ou les studios.
De plus, elles sont difficilement recréées par les processeurs numériques,
contrairement aux acoustiques de studio ou de concert. Une forêt après la
pluie présente une réverbération très différente d’avant l’averse.

Nous avons même essayé quelques tracks dans la forêt canadienne, mais le
silence n’était pas souvent au rendez vous (mouches, moustiques et...avions). Quant au Cap Vert, si vous tendez l’oreille, vous entendrez une
chèvre qui passait au loin sur la montagne pendant l’enregistrement de Svar
(Patience).


Et en allant plus loin dans notre raisonnement, nous avons travaillé de
préférence dans des lieux "chargés", ayant une âme, une vibration : les
vallées volcaniques du Cap-vert qui ont vu stocker le "bois d’ébène",
c’est-à-dire les esclaves noirs en attente du "voyage" vers les Amériques,
le site désertique de pétroglyphes de Qobustan en Azerbaïdjan où ont vécu
des hommes préhistoriques aux qualités artistiques exceptionnelles, le
château de Voorde en Belgique, le Centre culturel de Baku qui a vécu 100 ans
d’histoire mouvementée de l’ Azerbaïdjan, où le plafond du moindre réduit
est à 8 mètres de haut...

Abdelli en quelques dates

1981 Premier concert hors de la Kabylie, à Blida

1984 Premier enregistrement en studio à Azzazga

1986 Enregistrement d’un album solo (mandole & voix) au studio Audio Vidéo à
Bruxelles

1987 Sortie de l’album "Ayema-Yema" en Algérie avec une série de concerts
en Kabylie, et
Bruxelles. Enregistrement de l’album traditionnel "Abdelli à Bruxelles"
avec des musiciens
belges et marocains (flûte, violon, mandole et derbouka)

1989 Participation au 1er festival de poésie "Si M’hand U M’hand" en Haute
Kabylie avec une série de concerts gratuits en compagnie d’autres amis
artistes.

1990 Concerts en France, au Maroc (à Agadir, Nador, Erachidia et Guelmima)
et en Allemagne. 1991 & 1992 : les années noires, suivies d’un arrêt
volontaire de sa carrière d’artiste. Découragé par le refus catégorique des
autorités algériennes à autoriser tous les artistes kabyles qui dérangent à
donner des galas en Kabylie (Ordre d’« en haut »). Alors qu’en Belgique, il
est inondé par des ordres de quitter le territoire, ordres reçus des
autorités belges (l’Office des Etrangers) et cela malgré les contrats et les
engagements écrits avec les studios Kitsch !!

1995 Sortie de « New Moon » sous le label Real World. Enregistrement avec
Peter Gabriel pendant le Real World Recording Week. Enregistrement avec
Marta Sebestyen, Loreena McKennitt et Natacha Atlas.

1996 Invité par Yehudi Menuhin et Ravi Shankar pour deux concerts au Cirque
Royal de Bruxelles "From The Sitar to the Guitar". Womad Festival à Vienne
(Autriche). Invité par Cheb Mami au Zénith (Paris). Concert au New Morning
(Paris). Festival AudiJazz avec Geoffrey Oryema au Palais des Beaux Arts à
Bruxelles. Concert à Athènes(Grèce). Tournée en Italie et en France (à
Marseille, au Havre, à Strasbourg, etc.)

1997 Womad Festival à Caceres (Espagne). Tournée Italienne. Festival Musique
Métisse à
Angoulème . Début de l’enregistrement d’un album à Athènes, avec Michalis
Nikouloudis,
1 Ross Dali et le percussionniste Hossam Ramzy. Concert aux Halles de
Schaerbeek avec
l’Orchestre National de Barbès (ONB). Concert à Londres et au Portugal.

1999 Enregistrement d’« Among Brothers » à Praia au Cap Vert et à Bakou
(Azerbaijan). 2000 Tournée aux Etats-Unis et au Canada (Boston, Toronto,
Ottawa, Chicago, Mineapolis,
Philadelphia et New York ). Concerts en Italie, en Grèce, au Portugal et au
Luxembourg.
2001 Composition de la musique originale du film "Au delà de Gibraltar".

2002 Première partie de Peter Gabriel à la Mutualité (Paris) et chanson "in
your eyes" en duo avril 2003 sortie d’"Among Brothers"