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Les Zapotèques : une communauté indienne du Mexique
Rencontre-débat avec Juana Vasquez, une indienne de Yalalag, à Paris le 22 mai 2004 à 17H00. Lors de cette rencontre, il sera question de la situation que vit cette communauté qui dépend de l’Etat de Ouaxaca. La culture et la langue des Zapotèques ont été les premières cibles de l’Etat mexicain qui a usé de tous les moyens pour une assimilation totale des Zapotèques.
mardi 18 mai 2004, par
Malgré la situation de pauvreté dans laquelle l’Etat mexicain voulait maintenir les Zapotèques, ces derniers ont résisté et ont tenu à se battre pour que leur identité vive. Pour cela, il a fallu qu’ils songent à prendre leur destin en main. Ce sont sont ces souffrances et ces luttes que Juana nous racontera ce 22 mai à Paris...
Plan d’accès :
Renseignements :
Tel : 01.45.45.72.44.
E-mail : Tamazgha@wanadoo.fr
De passage à Paris, Juana Vàsquez, a accepté l’invitation de Tamazgha pour l’animation d’une conférence-débat autour du peuple zapotèque.
Lors de ce rendez-vous, Juana nous exposera la situation de cette communauté indienne qui, à l’image des Chiapas -un peuple voisin des zapotèques-, a beaucoup souffert de l’injustice que lui font subir les autorités mexicaines. Cette communauté menacée dans son existence n’a cessé de mener des combats pour sa survie, la survie de sa langue et sa culture. Ce sont ces ciombats qui sont toujours d’actualité que Juana nous racontera.
Juana Vàsquez, née en 1944, est, elle-même, indienne zapotèque. Elle est originaire de la communauté de Yalalag, dans l’état de Oaxaca, au Mexique. Elle est dirigeante de la Union de Mujeres Yalaltecas et du Taller de la Lengua y la Cultura Zapoteca Uke Ke Uken.
C’est une des figures féminines les plus importantes du mouvement indien au Mexique.
Durant les années 70, Juana abandonna sa carrière de Médecin pour s’engager et se consacrer complètement à la lutte de son village natal pour la démocratisation du gouvernement local et pour la création de nouveaux espaces de participation politique pour les femmes. Elle est également l’une des des pionnières dans les luttes des peuples indiens pour leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels.
En 1980, elle a participé activement à la formation d’une des premières organisations de femmes indiennes Union de Femmes Yalaltecas. Cette organisation a réussi à instaurer le vote féminin dans la communauté, en démocratisant les usages et coutumes communautaires.
A la fin des années 90, elle a fait partie des personnalités reconnues consultées par l’armée Zapatiste (EZLN) pour les négociations avec le gouvernement.
Parmi les projets auxquels a participé Juana, la construction d’un Centre de langue et de culture zapotèques dans son village natal.
Les Zapotèques
La civilisation zapotèque est apparue vers l’an 650 avant J.-C., et s’est développée dans la vallée d’Oaxaca où son peuple s’établit vers l’an 300. Très avancée, elle essaima en de nombreux sites (plus de 200 ont été reconnus), dont le principal et le plus fameux est la monumentale cité de Monte Albán. Leurs tombes ont livré des urnes anthropomorphes en céramique, très caractéristiques, représentant des divinités dans un style ornemental très chargé. Influencée par les Olmèques, le peuple de Teotihuacán, et les Mayas, cette civilisation disparue avec l’invasion des Mixtèques en 1520 après J.-C.
Aujourd’hui, cette ethnie amérindienne du Mexique
(Etats d’Oaxaca, du Veracruz et du Chiapas) vit dans les régions montagneuses de la Sierra Madre del Sur. Elle est estimée à environ 230000 personnes. Les Zapotèques se subdivisent en deux sous-groupes linguistiques de la famille otomanguéenne (langues amérindiennes parlées au Mexique et en Amérique centrale, et dont la principale est l’otomi). Ils constituent un peuple très métissé. Leur économie repose essentiellement sur la culture du maïs.
Savoir plus sur les Zapotèques :
– Art-Précolmobien
– La civilisation zapotèque