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Affaires algériennes

"Les citoyens de Kabylie se battent..."

Conférence de Saïd Sadi au CAPE (Paris)

mardi 27 septembre 2005, par Masin

Lors d’une conférence de presse animée au CAPE, à Paris, le mardi 27 septembre 2005, Saïd Sadi a exhorté l’émigration à boycotter le référendum algérien du 29 septembre 2005.
A noter que l’ensemble des forces implantées en Kabylie se sont mobilisées pour le boycott du référendum de Bouteflika.


Lors d’une conférence de presse animée au CAPE [1], à Paris, le mardi 27 septembre 2005, Saïd Sadi a exhorté l’émigration à boycotter le référendum du 29 septembre 2005.

Le ton est déjà donné dans la déclaration préliminaire distribuée à la presse. En effet, Saïd Sadi réaffirme son opposition au référendum dans lequel "... la paix est l’alibi d’un texte préparant une révision constitutionnelle pour une présidence à vie".
Le conférence se dit consterné par "la démarche qui veut imposer l’amnésie devant les crimes contre l’humanité et qu’au même moment le chef d’Etat relance la revendication de la repentance de la France coloniale". Plus loin, pour dénoncer l’absence d’impact du référendum sur le GSPC lié à El-Qaida, Saïd Sadi dira : "on imagine mal Tony Blair organisant un référendum pour inviter les commanditaires ou les auteurs des attentats de Londres à renoncer à leurs choix destructeurs". Il dénoncera les scènes surréalistes où l’on voit "Madani Mezrag faire campagne avec un officier du... DRS !".

Lors du débat, à un journaliste qui a laissé entendre que les services algériens sont impliqués dans les massacres, Saïd Sadi dira que ce sont uniquement les terroristes islamistes qui sont derrière ces derniers mais reconnaît "l’infiltration évidente des islamistes par les services spéciaux".
Il reviendra aussi sur les élections présidentielles de 2004. Il dira que celles-ci sont entachées d’irrégularités et donne quelques exemples de celles-ci.

Concernant la Kabylie, Saïd Sadi dira "les citoyens de Kabylie se battent. La dernière preuve de cette résistance citoyenne a été administrée lors de la visite du chef de l’Etat dans cette région ; il a été copieusement hué, interdit d’entrée à l’université et a du annuler son bain de foule à Tizi-Ouzou...". Concernant les élections partielles qui seront organisées au mois d’octobre, en Kabylie, Saïd Sadi plaide pour une alliance avec le FFS pour pouvoir sauver cette région "dont les traditions de lutte conditionnent toute perspectives démocratiques en Algérie".


Saïd CHEMAKH

[1] Centre d’accueil de la presse étrangère

Messages

  • La question qui se pose maintenant, surtout après la déclaration de Saadi à l’AFP que pour la première fois la présidence, l’armée , les services spéciaux et les islamistes sont du même bord, est-ce que le docteur est revenu définitivement dans l’opposition, ou bien c’est une énieme sortie pour s’exorciser comme il a l’habitude de le faire à chaque fois que le pouvoir le trompe, à l’exemple des présidentielles de 1996...

    yidir aghelnaw

  • azoul mara imazighen iderfan g tamazgha d amadal nohel g wawal tagrawla ad igan .....

  • SADI Said est trompe presque par tout le monde à part l’histoire.

  • En effet, L’Histoire retiendra, la force, le perseverance et l’intélligence de cet homme qu’est Said Sadi, Durant les moments difficiles c’était lui avec un groupe de courageux comme lui qui ont donné la première étincelle pour le sursaut démocratique dans mon pays, il a sacrifié, sa jeunesse, sa famille, sa carrière ainsi que sa santé, pour les libértés démocratiques (expression et actes )soient propulsés dans notre pays, je suis à présent loin de ce pays, agé, je témoignerai devant l’histoire de la résistance de cet homme, de son courage et de sa tenacité devant autant de difficultés.
    Trompé par les siens, c’est trés juste, ainsi est fait le jeu politique et l’hypocrisie des gens, il n’y a que les fruits pouris qui quittent l’arbre prématurement.
    certaines de ces idées ont triomphé, un long chemin reste à faire pour faire avancer le combat démocratique, malgré les imbéciles kabyles nouris par le biberon du système qui n’hesiteront pas à vendre leurs mères pour sacrifier un kabyle digne.