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La Maison de la culture berbère de France

Depuis déjà des années, Salem Chaker a eu à soumettre, à plusieurs reprises, à diverses instances (Ministères, Mairie de Paris,...), l’idée de constituer à Paris un lieu de visibilité et d’initiative pour la culture berbère en France, sous la forme d’un projet de centre culturel berbère. Ainsi en février 2003, plusieurs acteurs de la culture berbère se sont réunis à l’INALCO (Paris), autour de Salem Chaker initiateur du projet, pour constituer officiellement une association qui porte le nom de "Maison de la culture berbère de France" (MCBF).

vendredi 14 mai 2004, par Masin

L’on imagine que la décision politique sera difficile à prendre par les autorités française, c’est pourquoi la réussite du projet dépendra, surtout, "de la capacité des amis de la culture berbère et des Berbères de France à se mobiliser durablement et efficacement, dans le respect des différences, dans le respect mutuel, autour de ce projet dont certainement chacun mesure l’importance".

Le 28 février 2004 a eu lieu l’Assemblée générale de la MCBF qui a établi un premier bilan et a élu ses instances. Ci-dessous nous publions un compte-rendu de cette journée élaboré par Claude Lefébure.




Maison de la culture berbère de France
Association "loi de 1901"

Le projet MCBF n’a pas pour vocation de constituer une simple association culturelle berbère parmi les autres, dépendante de subventions ponctuelles et aléatoires ; il a pour objectif statutaire la constitution d’un pôle de référence physique permanent, visible, et largement ouvert au public.

L’action de la MCBF aura une dimension sociale forte ; elle aura pour souci permanent de s’adresser au grand public et tout particulièrement d’associer la communauté berbère de France à ses activités. La Maison de la Culture Berbère interviendra notamment dans les domaines suivants :

 1. Constitution d’un fonds documentaire, accessible au public, sur les Berbères, leur langue, leur culture et leur histoire ;

 2. Constitution d’archives de la mémoire et de la culture berbères de France (collection d’objets, conservation et exploitation d’archives de personnalités de la culture berbère) ;

 3. Constitution d’archives sonores et visuelles de la culture berbère ;

 4. Animation, et information sur les Berbères en direction d’un public large : conférences, expositions, manifestations et activités culturelles diverses ;

 5. Initiatives en faveur de la promotion de la culture berbère en France : aide directe ou indirecte à tout projet culturel berbère ;

 6. Enseignement, en direction du public large. Cette action de formation portera sur tous les aspects de la culture berbère : la langue, la littérature et les arts.

 7. Edition et aide à la création dans tous les secteurs de la production berbère (livre, tous types de supports sonores et visuels).

Dans tous ces domaines, l’action de la MCBF sera conçue comme complémentaire de celle des institutions publiques existantes (Universités, Recherche, Musées, INA...) avec lesquelles elle cherchera à mettre en place les partenariats et collaborations nécessaires.

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Mis en place le premier février 2003, le Conseil d’Administration provisoire de la MCBF s’est réuni huit fois, la dernière pour tenir, dans les salons de l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), rue de Lille à Paris, le samedi 28 février 2004, l’assemblée générale annuelle de l’Association.

Le Bureau a présenté son rapport moral et financier, tracé les perspectives pour l’exercice annuel à venir. Puis il a fait procéder à l’élection, pour trois ans, des douze membres du Conseil d’Administration.

Ci-dessous, de gauche à droite : Farida Aït Ferroukh, Secrétaire adjointe ; Nedjima Plantade, Secrétaire ; Salem Chaker, Président ; Hamid Salmi, Vice-président ; Nora At Brahim, Trésorière.


La Secrétaire et Le Président




Devant une trentaine des membres de l’Association, venus de Paris, d’Ile-de-France, de la Province, le Bureau a dirigé les opérations de vote.

Ci-dessous, la Trésorière Nora At Brahim et Ouzna Ouaksel assesseur, vérifient la liste d’émargement ; dans l’assistance, Claude Lefébure et Ben Mohamed, membres du CA provisoire, attendent les résultats.









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L’après-midi de ce même 28 février, à la salle Jussieu du CCFD, rue Guy de la Brosse dans le 5ème arrondissement, une présentation du projet de la MCBF a été faite devant un public élargi : une petite centaine de personnes, membres ou parrains et leurs invités.

Au premier rang de ce public, au centre de la photo ci-dessous, le représentant de la Délégation Générale à la langue française et aux Langues de France (Ministre de la Culture)- cette institution s’étant faite le tout premier bailleur de la MCBF avec une "aide à la préfiguration du projet".




Après l’allocution de Salem Chaker, et faisant suite aux appréciations élogieuses du représentant de la DGLFLF, sont successivement intervenus, ci-dessous, de gauche à droite : Monseigneur Pierre Boz, aumônier de la communauté des chrétiens kabyles de France ; Didier Bariani, Président de l’UDF-Paris, candidat aux élections régionales des 21 et 28 mars 2004 sur les listes conduites par Jacques Santini ; Lynda Asmani, candidate à ces mêmes élections sur les listes UMP conduites par Jean-François Copé.

Rappelant leurs origines respectives, corses pour l’un, kabyles pour l’autre, et donc leur intérêt pour les missions et l’action de la DGLFLF, les candidats politiques ont déclaré qu’ils resteraient attentifs, par delà le cap des régionales, à l’avancement du projet de la MCBF.

A défaut de son colistier Mustapha Saadi, président de la Coordination des Berbères de France, placé trois rangs trop loin sur la liste d’union Copé-Santini, Didier Bariani a été élu au second tour...

Une animation artistique complétait cette après-midi débat. Comme pour la placer sous les mânes de Jean Amrouche et de Margueritte Taos Amrouche, leur nièce et fille, la comédienne Laurence Bourdil Amrouche, lut deux de leurs textes parmi les plus divisés et cependant complètement acquis à la fusion du particulier dans l’universel.
Ci-dessous, la comédienne avec au fond l’auteur-compositeur-interprète Djouhra "Djura" Abouda :

Un peu comme frère et sœur, alors, se relayèrent Ben Mohammed et Farida Aït Ferroukh dans les versions berbère puis française de deux poèmes du premier :




Puis l’on écoute Nora At Brahim, superbement concentrée dans un court acewwiq ; Marc Khalfoun, qui reprit Brassens en kabyle ; Claude Lefébure dans le Gennevilliers du marocain Ali Sedki Azayko, en chleuh d’abord et dans sa propre traduction.

On ne pouvait conclure sans espérer en la jeune pousse et aussi bien, saluer le passé quand il sait se garder vivant. On entendit donc, Ania Khalfoun, la fille de Marc Khalfoun, magnétisée par sa partition de violon ; enfin, la chorale dirigée avec ardeur et talent par Mehenna Mahfoufi (lui aussi, membre du CA provisoire, notons-le).



Claude Lefébure



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Maison de la Culture Berbère de France
(C/° Centre de Recherche Berbère)
INALCO, 2 rue de Lille, 75007 PARIS
Tel : 01.55.26.81.21
Fax : 01.55.26.81.28
Courriel : Salem.Chaker@inalco.fr





 Voir le "Dossier MCBF" sur Tamazgha.fr

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