Accueil > Actualité > Cinq militants berbéristes condamnés à des peines allant de 2 à 5 ans de (…)

Cinq militants berbéristes condamnés à des peines allant de 2 à 5 ans de prison ferme

samedi 27 octobre 2007, par Masin

Depuis l’arrestation des militants berbéristes du MCA à Imteghren et Meknès, nous avons toujours eu des difficultés à avoir des informations précises quant à leur situation et au traitement qui leur est réservé par les autorités marocaines. Il a été annoncé l’existence d’un collectif d’avocats chargé de les défendre. A leur tête, il y aurait même un "professionnel" de l’agitation berbère à savoir Ahmed Adghirni. Mais à notre grande surprise, ce collectif n’a jamais communiqué quant à l’affaire qu’ils ont pris en charge, du moins pas à notre connaissance. L’on se demande comment ont-ils défendu les détenus. L’information que nous venons d’avoir de façon approximative illustre cette situation bizarroïde que nous déplorons.

Le tribunal de la monarchie marocaine basé à Imteghren a prononcé, jeudi 25 octobre, des peines à l’encontre de militants du MCA arrêtés, pour la plupart, depuis le mois de mai de l’année courante. Ainsi, Slimane Ouali, coordinateur du Collectif des comités de soutien aux détenus politiques de la cause amazighe, et Moha SEKKOU auraient été condamnés à une peine de 5 ans de prison ferme. Moha OULHAJ et Rachid HACHAMI, pour leur part, auraient écopé d’une peine de 2 ans de prison ferme chacun. Quant à Kamal JEBBOURI, Idir BENAMER et Brahim TAHIRI, auraient été relaxés.

Ces derniers, tous étudiants, ont été invités vendredi 26 octobre à témoigner de leur incarcération et des conditions de leur détention à l’Université d’Imtghren où le Mouvement cultuel amazigh a organisé une manifestation pour exiger la libération de tous les détenus politiques du mouvement amazigh.

Par ailleurs, les comités de soutien aux détenus politiques de la cause amazighe de Meknès et d’Imteghren et la Commission des parents et tuteurs de ces militants amazighs ont lancé un appel pour un sit-in à Imteghren le dimanche 28 octobre devant le Marché Municipal à partir de 15 heures.

La Rédaction

Messages

  • Le marchandage honteux d’une défense fantôme

    Nous avons relevé dans le dernier numéro d’ Agraw du mois de juillet 2007 le comportement « inquiétant » de deux avocats de Meknès -qui seraient affiliés au parti de l’USFP- qui prétendaient être chargés de la défense des détenus politiques amazighes incarcérés à la prison Sidi Saïd de Meknès ! Nous avons signalé que l’un des deux avocats est allé voir les détenus pour les terroriser et les intimider, leur demandant de reconnaître ce dont ils étaient accusés et évacuer de leur propos et déclarations toute allusion à l’amazighité, aux droits identitaires amazighs et au Mouvement Culturel Amazigh.

    Au début du mois de septembre 2007, l’un de ces deux avocats a adressé une lettre (Voir dans le numéro d’Agraw) aux parents des détenus dans laquelle il leur demandait de se présenter à son bureau munis de 3000.00 Dh chacun. Il s’agirait selon l’ « homme de loi » des frais qu’il a engagés dans la défense des détenus !

    Or, il s’est avéré que les parents des détenus n’ont jamais délégué notre éminent avocat pour défendre leurs enfants. Pourquoi donc cet opportuniste a pris cette initiative ? Et qui l’a chargé de « défendre »les détenus alors que leurs parents n’ont jamais été ni averti ni mis au courant ? A quel jeu cynique se livre cet escroc ? S’il pensait impressionner les parents, il faisait fausse route !

    Les militants amazighs sont avertis pour dénoncer ce type de comportement qui contraste avec la fonction d’avocat.

    Après l’injustice du Makhzen, voilà l’escroquerie de la défense.

    Suivons l’évolution de cette affaire !