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Des associations amériacines dénoncent la situation que subissent les militants du MCA à Tamazgha occidentale

mercredi 24 octobre 2007, par Masin

Nous publions ci-après la version française du communiqué de presse des associations ACAA et Tazzla Institute relatif à la situation que traverse le Mouvement culturel amazigh (MCA) avec notamment l’arrestation de plusieurs militants qui croupissent dans les prisons de la monarchie marocaine.




COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Le Mouvement Culturel Amazigh du Maroc Harcelé



La violence a récemment éclaté entre prétendus étudiants arabistes et des étudiants Amazighs dans plusieurs universités Marocaines, notamment à Taza, Meknes, Agadir, Marakesh et Tizi-n-Imnayen. Cela a causé beaucoup de blessures sérieuses et la mort d’un étudiant. La police marocaine est intervenue et a arrêté des étudiants, principalement Amazighs. Il y a maintenant environ 50 d’entre eux en prison avec des chefs d’inculpations divers, la plupart d’entre eux etant l’"attaque armée contre un autre étudiant" et "le vol".

La violence a coïncidé dans beaucoup d’universités, comme Taza (Arif) avec la commémoration de Tafsut Imazighen (le printemps Amazigh [1]). Selon des témoins oculaires à Taza, un grand nombre d’individus etrangers à l’université sont entrés dans le campus, ont participé à l’arrachage des affiches de l’organisation d’étudiants Amazighs, et ont violemment attaqué les étudiants Amazighs. Selon les mêmes témoins, les forces de sécurité ont offert une couverture aux attaquants au moment de leur fuite au lieu de les arrêter.

À l’Université d’Agadir il a été annoncé que des étudiants "Sahraouis" ont initié la violence quand ils ont essayé de forcer des étudiants Amazighs à quitter leurs salles de cours pour soutenir leur protestation contre certaines decisions relatives aux examens. Dans d’autres cas, ils ont brûlé des drapeaux Amazighs et ont forcé des étudiants entrant à l’université de le piétiner. Plus tard ils se sont organisés en foules qui ont attaqué les étudiants Amazighs qui ont dû se défendre. Leurs chambres universitaires ont été pillées et beaucoup de leurs affaires ont été volées. La police est généralement apparue seulement pour arrêter des étudiants Amazighs, et n’a jamais dérangé qui que ce soit d’autre.

Le Mouvement Amazigh qui est soutenu par beaucoup d’associations Amazighes est convaincu que c’était un coup monté, exécuté par les forces de sécurité pour les entraîner dans un conflit violent et ensuite les faire arrêter. Quelques militants Amazighs soutiennent que cela ne pouvait être qu’un complot car les forces de sécurité on préparé des ambulances avant qu’aucune violence n’ait lieu, et la police s’est refusée toute intervention pendant que les étudiants arabistes attaquaient. Ils ont aussi indiqué l’aspect coordonné des événements, car les attaques ont eu lieu presqu’en même temps dans plusieurs universités.

Le Mouvement Amazigh a formé un comité pour soutenir les étudiants emprisonnés, et a organisé des marches de protestations à travers tout le pays. Des lycéens ont participé en organisant des protestations et ont montré leur mécontentement en brûlant le drapeau marocain.

Ces événements portent une ressemblance saisissante aux attaques qui ont eu lieu durant les années quatre vingts parmi des étudiants Amazighs et islamistes dans diverses universités algériennes. À l’époque, la police algérienne est restée immobile en observant les islamistes attaquer d’autres étudiants. C’était durant cette période-là, à Ben-Aknoun que Kamal Amzal a été assassiné. Ils offrent aussi un flashback sur la marche du 14 juin 2001 par le Mouvement du Citoyen de Kabylie (le Mouvement des Aarchs) quand la police d’Alger a utilisé des bandes de voyous pour attaquer les manifestants (voir la photo). Il n’est pas du tout surprenant que des événements semblables aient lieu au Maroc quelques années après qu’ils ont eu lieu en Algérie. Nous savons maintenant que les autorités marocaines reproduisent la stratégie algérienne contre le Mouvement Amazigh dans tous les cas où elle a porté des fruits.

Plus que jamais, les Amazighs sont indésirables sur leur propre terre. Ils sont tolérés seulement s’ils acceptent d’oublier qui ils sont. En attendant, les manifestations en faveur des Palestiniens sont financées et organisées par le gouvernement lui-même, tandis que le peuple originaire à Tamazgha est piétiné, emprisonné et oui ... éliminé. Parce que le mouvement Amazigh a toujours été pacifique, les autorités ont eu recours à la manipulation pour créer des circonstances idéales pour des arrestations massives, et ainsi réprimer le mouvement Amazighe, et le réduire au silence une fois pour toutes.

L’Association Culturelle Amazighe en Amérique et l’Institut Tazzla pour la Diversité Culturelle avertissent les autorités marocaines sur le danger que revêt cette situation pour la communauté Amazighe et le Maroc en général. Le Mouvement Amazigh a été pacifique et démocratique depuis ses débuts. Dans de vraies démocraties, un tel mouvement est un atout et démontre comment la société civile fait partie intégrante du processus politique, et contribue à la consolidation de la nation. Les provocations et la violence dont ont été victimes les étudiants Amazighs récemment et leur arrestation et procès injustes, ont le potentiel d’aliéner beaucoup plus d’Imazighen et radicaliser le mouvement Amazigh. Peut-être que c’est cela que leurs détracteurs ont recherché, mais il presente un danger clair pour la paix et la démocratie au Maroc. Le peuple Amazigh a droit à sa culture sur sa propre terre. Il a le droit d’exercer ses droits démocratiques, qui incluent la liberté d’expression, le droit de lutter pour leur droits sociaux, économiques, et politiques sans aucune poursuite.

Nous faisons appel au gouvernement marocain pour arrêter d’aliéner le peuple Amazigh. Le Maroc est la terre du peuple Amazigh. Dans le passé, il a lutté pour sa liberté et aujourd’hui il se bat pour son avenir démocratique. Le gouvernement marocain doit exercer son autorité sur les autorités locales et les forces de sécurité. Celles-ci doivent protéger le peuple et assurer l’ordre au lieu de créer des conflits. Il est de la responsabilité de la justice marocaine de procéder à une enquête complète sur ces événements pour déterminer où il y a eu faillite et juger les personnes responsables de cette violence. Les étudiants qui sont accusés à tort doivent être immédiatement libérés. Enfin, les problèmes des Imazighen sont des problèmes réels que le gouvernement marocain doit traiter en toute justice pour l’interet du Maroc même. Nos organisations se tiennent solidaires avec les étudiants et le mouvement culturel Amazigh dans leur combat pour leur culture, la justice, la liberté et la démocratie au Maroc.

ACAA,
Tazzla Institute,



Philadelphia, le 9 octobre 9 2007



Amazigh Cultural Association in America
442 Rte 206 North, Ste. 163, Bedminster, NJ 07921
Tel : (215) 886-0563
www.tamazgha.org



Tazzla Institute for Cultural Diversity
313 South Lamer Street - Burbank, Ca, 91506
Phone : (818) 953-9245
tazzla@earthlink.net

[1Le printemps Amazigh comémore le 20 avril 1980, le jour où la police algérienne a attaqué, battu et ensuite arrêté des centaines d’étudiants à l’Université de Tizi-Ouzou, après des grèves et des manifestations en faveur de la culture Amazighe.

Messages

  • Azul,

    Je viens de lire le « communiqué » de l’ACAA, une association des amazighs en Amérique du nord basée principalement aux USA, et une autre association qui m’est moins connue.

    D’abord, je salue cette initiative qui consiste à se montrer solidaires entre Amazighs.

    Je passe sur quelques « fautes » de sens que je mets sur le compte d’une moins bonne maîtrise du français, les animateurs de l’Association étant en Amérique, donc anglophones. Entre aliéner et s’aliéner, il y a une nuance sémantique appréciable !

    Ce que je voudrais relever, c’est d’abord le langage tiède, mi figue mi-raisin de ce « communiqué ». Essayer de convaincre le gouvernement marocain que le Mouvement amazigh et la société civile sont un atout, cela frise un peu le ridicule. Cette stratégie du mouvement amazigh en général, qui s’adresse aux gouvernements plus qu’aux populations, est un peu éculée. De plus, c’est dédouaner ce gouvernement de toute responsabilité dans les mouvements d’oppression, d’intimidation et même de meurtres des animateurs du mouvement amazigh !

    C’est à croire que le makhzen est une entité abstraite ou alors étrangère à tous ces massacres !

    À moins qu’on cherche délibérément à épargner le makhzen !

    De plus, au moment où des voies amazighes s’élèvent ici et là pour l’édification d’États amazighs, ce communiqué est une ode au « jacobinisme », à l’État-nation.

    C’est à croire que nos Amazighs des Etats-Unis sont en retard d’une révolution !

    De plus, cette dénonciation de l’ACAA peut prêter à rire, si ce n’est le sérieux de la situation.

    Je m’explique. Combien, en effet, il est facile de dénoncer, à travers des formules vagues et se montrer frileux, voire complices, quand il s’agit de dénoncer des individus concrets qui agissent en Amérique même pour saborder, infiltrer, détourner le combat amazigh !

    Depuis 2006, les autorités algériennes ont décidé, par le biais de l’ambassade algérienne à Ottawa et surtout par le biais du consul algérien à Montréal (Sbaa) de faire un forcing de récupération du mouvement culturel amazigh et kabyle notamment. Plusieurs associations, ou responsables d’associations sont rendus complices de ces manœuvres (par intérêts opportunistes). Ainsi, le consul a récupéré des fêtes de Yennayer avec l’aval des associations comme le CAM (centre amazigh de Montréal), la troupe folkplorique de dance Tafsut, et bien d’autres qui sont régulièrement conviées aux briefing du consulats et autres « cérémonies du 5 juillet ».

    Lorsque j’ai eu à dénoncer ce travail de récupération sur la liste de diffusion nord-américaine Amazigh net, je fus traitée de tous les noms par un certain Farid Benmalek, dont les idées islamo-algérianistes et propouvoir sont notoirement connue par les adhérents de cette liste où il fait office de modérateur (et dont la tâche se résume en fait à collecter les coordonnées téléphoniques des adhérents), avant de me voir bannie de cette liste par l’autre modérateur, Lakhdar (Dan) Lamara.

    Or, cette liste est gérée par l’ACAA elle-même ! Lamara est membre de l’ACAA.

    Ila waya, ila wayen yugaren aya,

    Ar timlilit,

    Mme N. Larfi

    • azul s-umata,

      ’’Tanemmirt’’ Toute vérité est bonne à dire, la lutte sera longue est pleines d’embûches "gwtent tifecka".

      Il y en à marre des faux semblants tant que nous imazighens ne revendiquerons pas ouvertement la re-naissance d’un ETAT d’une Nation AMAZIGH et ce dns l’unité et la démocratie, tout le reste n’est que de la poudre aux yeux jusqu’à la complète dilution de notre peuple, de notre identité qui dans le moule arabo-baatiste islamiste, qui s’occidentalisant à outrance ...

      Tamunt, tadukli ay atmaten ttiysmatin, issefk aneddu afus deg fus akken attifrir tagut, tanemmirt

      AGWZUL

    • Amek ara tessutred&#803 awunek (Etat) u kecc tessned&#803 acu yu&#947en amussu amazi&#947 ?
      Kra atan irwel &#947er yirbi n udabu (pouvoir) kra, mazal ur issin acu d azul, kra nnid&#803en, iqqar-ak aqel-iyi lluz&#803e&#947, ma yella win ara iyi-d-iz&#803z&#803len tabruyt n u&#947rum ?!
      S tidet, issefk ad nessuter afus n tullin seg &#947ur Irumiyen maca issefk ad nezwir seg ayt uxxam-nneγ ma ulac ifassen-nnsen, ula d Irumiyen, ur qebblen ara ad bedden ar yidis n yimekkawen.

    • Ila waya, ila wayen yugaren aya...

      L’ACAA, par la voix de son président Ahcène Larbi, vient de voler au secours du pouvoir algérien à travers sa représentation diplomatique aux USA, à Washington.

      En effet, se saisissant d’un événement malheureux, en l’occurence l’assassinat d’un Kabyle dans un magasin où il travaillait, l’ACAA se lance dans des démarches « humanitaires », en principe non autorisées par ses statuts, qui se résument en fait à lancer une collecte d’argent pour rembourser le cousin du défunt qui a avancé l’argent du rappatriement du défunt.

      Juste après, Ahcène Larbi se fend d’un message pour remercier l’ambassade algérienne pour tout ce qu’elle a fait, sans préciser qu’est-ce qu’elle a fait au juste, sur les colonnes de kabyle.com en date du 12 décembre, lequel message a été mis en ligne par Tassadit Ouldhamouda, la sous-traitrante de l’ambassade dans les milieux amazighs d’Amérique du Nord.

      Voilà donc Ahcene Larbi qui s’empare d’un événement banal pour remercier l’ambassade algérienne sans nous expliquer pourquoi.

      Mais on comprendra mieux son geste, si on fait le parallèle avec un autre événement qui s’est produit aux USA.
      Ainsi, le 10 décembre 2007, Liberté rapporte un appel d’Algériens vivant aux USA pour un rassemblement devant l’ambassade algérienne le samedi 12 décembre 2007 pour dénoncer sa bureaucratie et son mépris des expatriés algériens.

      On comprend mieux ainsi la portée du message d’Ahcène LArbi et de l’ACAA : voler au secours de l’ambassade algérienne à Washington !

      Triste histoire que celle-là. La cause amazighe n’en finit pas avec ses trabendistes à la recherche de quelques miettes du pouvoir.

      Honte à vous, Ahcene Larbi.
      Honte à vous, membres de l’ACAA.


      Actualité (Lundi 10 Décembre 2007)

      Les algériens se plaignent de bureaucratie
      Protestations devant l’ambassade d’Algérie à Washington

      Par : Rédaction de Liberte
      Lu : (6837 fois)

      Des personnalités et des représentants d’organisations ont lancé un appel pour un rassemblement, qui a eu lieu samedi dernier à 14h, devant le siège de l’ambassade d’Algérie à Washington.
      On peut retrouver dans l’appel les noms de Ali Boukhateme, président de l’AANC, Chérif Meziane, le docteur MGH, Samir Bentoumi, président de l’AANY, Abdelmadjid Slimani, président de l’AACM, Hamid Makhlouf, généticien et directeur de recherche au FLSERM, Athmane Zerhouni, président d’honneur de la JFKA, Saïd Rahmouni, secrétaire général se l’Association algéro-américaine de Détroit, Kouider Benhamou, directeur d’études à FIU, président de l’Association internationale de sociologie et Lahouari Adli, président de KAF. À l’origine de cette action de protestation et en même temps de sensibilisation, la lourde bureaucratie qui prévaut au sein de l’ambassade d’Algérie à Washington. Les protestataires affirment dans leur correspondance qu’“au-delà des débats légitimes sur les bureaucraties, il est des valeurs et de droit d’humanité sur lesquelles nul ne peut transiger”.
      Et d’ajouter : “Nous sommes des citoyens algériens vivant aux USA, des militants d’associations familiales et de défense des droits de l’Homme, des chercheurs, des médecins, des éducateurs, des parents. Nos engagements sont divers. Mais nous ne supportons ni la bureaucratie ni la discrimination. Notre ambassade à Washington n’arrive plus à répondre à nos besoins administratifs et notre ambassadeur ne répond même pas à nos appels.”
      Plus loin, ils soulignent que “l’histoire nous a appris qu’aucun projet politique ne peut justifier pareille rupture avec les citoyens, et leurs droits fondamentaux”. “Pour nous et pour nos enfants, nous ne voulons pas d’une représentation qui réduirait nos droits”, indiquent-ils avant de conclure : “Nous ne voulons pas voir appliquer à d’autres des mesures que nous refuserions pour nous et pour nos enfants.”
      S’il est vrai que le ministère des Affaires étrangères a entrepris d’importantes réformes politiques en vue d’améliorer l’image de l’Algérie à l’extérieur, il n’en reste pas moins que la problématique posée par les signataires de l’appel est significative de la lourde mission assignée aux services consulaires contraints à la fois de répondre aux attentes de centaines, voire de milliers de résidents algériens à l’étranger et la nécessité pour ces derniers de rester en contact permanent avec les structures diplomatiques algériennes accréditées à l’étranger.

      A. A.