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Menace de guerre à Zouara !

mercredi 28 août 2024, par Masin

C’est depuis plusieurs mois que la région d’At-Willul fait face à des menaces de guerre par des miliciens et notamment le gangster de Zentan, Imad Trabelsi, désigné ministre de l’intérieur du gouvernement d’union nationale (Tripoli). Ces menaces sont allées loin puisque le mardi 27 août des éléments de l’armée sous le commandement de Salah Nemrouche, Chef d’Etat-Major adjoint, se sont livrés à une lâche attaque visant des manifestants pacifiques à Boukemache, près de Zouara, faisant plusieurs blessés.

Les Forces de Zouara et l’ensemble des forces d’Adrar n Infusen ont déclaré la mobilisation générale et s’apprêtent à entrer en guerre avec les forces qui tentent de déstabiliser la région et prendre le contrôle notamment du poste frontalier Ras-Jdir. L’ensemble des villes amazighes d’Adrar n Infusen ont déclaré la mobilisation générale et envoient des forces vers Zouara pour prendre part aux éventuels combats qui risquent de se déclencher entre les forces amazighes et les milices gouvernementales.

Hostiles à la guerre et attachés au dialogue et à la résolution pacifique des conflits, les Amazighs de Libye, dans une ultime tentative, se réunissent ce mercredi 28 août avec le Conseil présidentiel, en tant que commandant suprême de l’armée libyenne, pour le convaincre de raisonner les responsables "militaires" à l’origine des provocations attaques qui visent la région de Zouara. Les Amazighs exigent le départ de toutes les milices et autres groupes de affiliés à l’armée avec tout leur personnel et leur équipement du point de passage à Ras-Jdir et de l’ensemble des frontières administratives de la ville de Zouara. Seul le personnel qui travaillent au sein de l’accès frontalier seront autorisés à y rester. C’est à cette condition que la route côtière qui relie Tripoli au territoire tunisien sera ouverte et sécurisée. Dans le cas contraire, les Amazighs n’auront pas d’autre choix que d’expulser ces milices et autres forces par les armes.
Les Amazighs ne sont prêts à aucune négociation tant que la région d’At-Willul n’est pas débarrassée de ces milices criminelles. Ces se sont d’ores et déjà retirées du village de Chbbou (Boukemmache) alors que les forces armées de Zouara se sont positionner à plusieurs endroits du village.
Les Amazighs ont trop patienté, ont trop fait confiance à ceux qui abusent de leurs situation au sein de des "institutions" de l’Etat pour fomenter des plans lâches contre la région d’At-Willul afin de la déposséder de sa force militaire ce qui permettrait ainsi à ces gangsters aux relents racistes, qui ne cachent plus leur attitude anti-amazighe, d’espérer d’éliminer l’ensemble des forces amazighes à At-Willul et Adrar n Infusen et réaliser enfin leur projet de soumettre les Amazighs.

Cependant, les combattants amazighs n’ont pas l’intention de se laisser faire et d’accepter que des bandes de voyous qui s’accaparent les institutions de l’Etat viennent les soumettre à leur dictat. Les Amazighs estiment qu’il s’agit là d’une guerre ethnique que leurs adversaires sont en train de mener. Et c’est l’ensemble des Amazighs de Libye, tous déjà mobilisés, qui s’engageraient dans cette guerre si d’aventure le clan d’en face ne recule pas. Les Amazighs sont déterminés à défendre leur Terre et leur dignité. Ils l’ont fait en 2011 et dans les années qui ont suivie, ils le feront aujourd’hui.
Les conclusions de la réunion des représentants amazighs avec le Conseil présidentiel sont déterminantes.

La Rédaction.