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Monarchie marocaine : le mépris, une politique d’Etat
vendredi 6 septembre 2013, par
Depuis plus de deux ans, les habitants d’Imider au sud-Est de Tamazgha Occidentale observent un sit-in sur le mont d’Alebban pour revendiquer leurs droits, notamment des emplois, et crier leur colère contre la pollution provoquée par la Société Métallurgique d’Imider (SMI). Deux ans de colère, de rassemblements, de manifestations, d’espoirs, d’intimidations et de poursuites judiciaires. Pis encore, aucune solution ne semble profiler à l’horizon. Les habitants risquent encore de passer une nouvelle année sur le mont d’Alebban. Leur voix semble ne pas dépasser la ville de Tinghir, et les plus hautes autorités de l’Etat, sourdes de nature, ne veulent rien entendre… oui, elles ne veulent rien entendre, car l’enjeu est, semble-t-il, de taille ! La SMI fait, en réalité, partie d’une puissante holding appartenant à Mohammed VI, "le roi des pauvres".
Ceci dit, le silence des autorités et ce refus de répondre aux revendications légitimes des habitants a un nom : le mépris. Au lieu de négocier une issue à cette crise avec les manifestants pacifiques, les autorités jouent le pourrissement. Elles y excellent à merveille. Elles usent de la violence, des procès et des intimidations pour forcer les habitants à renoncer. Peine perdue. Le mépris ne fait que renforcer la détermination des manifestants.
A Tamazgha Occidentale, le mépris est érigé en politique d’Etat. Les autorités refusent de "céder" aux manifestants d’Imider par ce qu’elles n’ont aucune considération pour eux. Elles les méprisent. Le respect des droits de l’Homme, tant chanté par les officiels, est une chimère. Un gros mensonge. Il suffit d’ouvrir les yeux pour s’en rendre compte, notamment… à Imider.
L. Azergui
Messages
1. Monarchie marocaine : le mépris, une politique d’Etat, 8 septembre 2013, 21:40, par Azal
Deux longues années de manifestations pacifiques, c’est très long. Maintenant, il est temps de passer à la vitesse supérieure ; plus rien à perdre.
2. Monarchie marocaine : le mépris, une politique d’Etat, 4 décembre 2013, 00:17, par Charlened
En effet, c’est une perspective que l’on ne considère pas forcément.