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Les Amazighs de Libye ne reconnaissent pas la Conférence de Palerme
Une conférence internationale sur l’avenir de la Libye, a eu lieu à Palerme les 12 et 13 novembre, à l’initiative de l’Italie, ancienne puissance coloniale en Libye.
jeudi 15 novembre 2018, par
Les Amazighs de Libye font toujours entendre leur voix même si la communauté internationale feigne de ne pas les entendre. Plusieurs initiatives prétendant vouloir trouver une solution à la "crise" libyenne ont vu le jour depuis 2011, mais toutes sont loin de viser les intérêts des Libyens. En tous cas, pas ceux des Berbères. Parmi ces initiatives celles impulsées par la France de Macron depuis 2017 puis une toute récente par l’Italie. Mais aucune de ces initiatives qui prétendent notamment réconcilier les différentes parties libyennes n’a associé les Amazighs. Et à chaque fois, les Amazighs font entendre leur voix et rejettent ces initiatives.
Les Amazighs n’ont cessé de s’exprimer et de dire à la Communauté internationale leur vision de la Libye et leurs exigences et ce depuis 2011. Combien de fois ils ont dit que les Amazighs ne reconnaîtront aucune institution qui ne les reconnaîtrait pas. Ils sont également à dire que rien ne se fera en Libye sans les Amazighs. Tout cela n’a pas suffi pas pour qu’ils soient écoutés.
En mai 2018, à l’occasion de la Conférence de Paris qui s’est tenue à l’Elysée, les Amazighs de Libye ont dit que cette conférence de l’Elysée ne les engage pas et ils rejettent ses conclusions.
Les 12 et 13 novembre 2018, le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a accueilli dans l’enceinte luxueuse de la villa Igiea, différentes parties en conflit en Libye ainsi que plusieurs délégations de différents pays venues assister à cette rencontre censée contribuer à la résolution de la crise libyenne et, notamment, organiser des élections tant souhaitées. Lors de la Conférence de Paris du 29 mai 2018, Emmanuel Macron avait annoncé décembre 2018 pour la tenue de ces élections générales, mais les Nations unies, chargées de trouver une solution en vue de stabiliser la Libye, ont annoncé le 8 novembre 2018 que le processus électoral a été renvoyé au printemps 2019. Les nations unies qui ont annoncé à la même occasion une conférence nationale début 2019.
Le Haut conseil des Amazighs de Libye (HCAL) n’a pas tardé à réagir. Dans une déclaration datée du 12 novembre, jour de l’ouverture de la conférence de Palerme, par laquelle l’instance représentative des Amazighs de Libye assure que les recommandations de cette Conférence sauraient concerner les Amazighs en Libye du fait que ces derniers n’y sont pas représentés. Le HCAL lance un appel à la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) afin qu’elle œuvre pour le respect des droits des peuples autochtones en Libye et "la tient pour responsable moralement et juridiquement des conséquences d’une radicalisation des actions et des positions politiques des Amazighs de Libye en réponse à la discrimination et la marginalisation constantes et répétées programmées par les parties libyennes contre les Amazighs".
Nous publions ci-après la déclaration du HCAL.
La Rédaction.
Déclaration
[[rouge]Traduction de Tamazgha[/rouge]]
Suite aux derniers développements concernant la prétendue conférence de Palerme, le Haut conseil des Amazighs de Libye annonce à l’opinion publique locale et internationale ce qui suit :
1 - Les Amazighs ne sont pas représentés à la Conférence de Palerme. De ce fait, les recommandations de cette Conférence ne concernent pas les Amazighs en Libye.
2 - Le fait que les parties belligérantes en Libye et certaines parties internationales imposent le statu quo afin de protéger leurs intérêts n’apportera aucun bénéfice et ne fera que compliquer la situation politique en Libye.
3 - Le Haut conseil des Amazigh réitère son rejet du projet de constitution raciste et son boycott de prétendu referendum annoncé.
4 - Le Haut conseil des Amazighs appelle la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) à respecter ses Lois ainsi que les Conventions internationales sur les droits des peuples autochtones en Libye et la tient pour responsable moralement et juridiquement des conséquences d’une radicalisation des actions et des positions politiques des Amazighs de Libye en réponse à la discrimination et la marginalisation constantes et répétées programmées par les parties libyennes contre les Amazighs.
Haut conseil des Amazighs de Libye (HCAL),
Tripoli, le 12 novembre 2018
Lire également :
– Les Amazighs de Libye rejettent l’accord de Paris
Messages
1. Les Amazighs de Libye ne reconnaissent pas la Conférence de Palerme, 21 novembre 2018, 10:44, par Saga des Gémeaux
Que la situation aurait été différente si les Kabyles avaient eu le même comportement que nos frères de Libye, si en 1962, les Kabyles n’avaient pas déposé les armes, à l’heure actuelle, la Kabylie serait indépendante. L’erreur de nos aînés fut de se battre pour une vulgaire création coloniale française dénommée Algérie.
Saga des Gémeaux.
P.S : Bravo aux combattant Imazighen de Libye, qui ne lâchent rien.
1. identitéLes Amazighs de Libye ne reconnaissent pas la Conférence de Palerme, 25 décembre 2018, 06:39, par isukfel
Vive les amazigh de Libye, je trouve que les kabyles sont un peut plus arabo-muz par les mosquées en grandes quantités 4 par village de 100 personnes c’est l’abus pleins de barrages militaires gendarmes et policiers, pas d’hôpital pas de langues.maternelle qui es le Kabyle amazigh cet.ect.