L’association Tamazgha a rendu public une déclaration par laquelle elle dénonce l’arbitraire de l’Etat nigérien et exprime sa solidarité avec le Touareg Maman ABOU.
Lire la déclaration.
Niger : Halte à l’arbitraire !
Le 5 novembre 2003, Maman ABOU, Touareg et directeur du journal "Le Républicain", est arrêté et incarcéré à la prison de Niamey. Les autorités nigériennes lui reprochent d’avoir reproduit des documents publics mettant en cause le Premier ministre. Ces documents révèlent en effet, d’importantes malversations et confusions régnant entre les finances publiques et les patrimoines privés des dirigeants en place.
Ces révélations, de nature à ébranler le régime nigérien, valent à Maman ABOU d’être accusé, par le ministère des finances, de "complicité de vol et recel de documents confidentiels" en dehors, par ailleurs, de toute procédure judiciaire normale.
Aujourd’hui, nul ne sait la durée de son emprisonnement ni ne connaît la date de son éventuel jugement.
Maman ABOU, connu pour son activisme en faveur de l’émancipation du Peuple touareg, n’en est pas à sa première confrontation avec le pouvoir. Dès lors, il ressort que Maman ABOU doit être reconnu comme prisonnier politique.
Nous, association Tamazgha, dont l’objet est la défense des intérêts et des droits des Berbères, nous insurgeons contre l’arbitraire qui frappe la population touarègue en lutte pour la restauration de ses droits politiques.
Nous condamnons énergiquement cet acte arbitraire du gouvernement nigérien et appelons l’opinion internationale, les organisations de défense de droits de l’Homme ainsi que toutes celles et tous ceux qui sont épris de justice à exiger la libération de Maman ABOU.
Egalement, nous apportons notre soutien indéfectible à notre ami Maman ABOU et lui rendons hommage pour son combat en faveur de la liberté.