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Déclaration

Kabylie : Le RCD s’en prend à la CADC

Pourquoi le RCD en veut aux délégués de la CADC ?

jeudi 9 octobre 2003, par Masin

A croire la déclaration de la Coordination des villages et quartiers de la commune de Tizi-Ouzou, le RCD a, depuis quelque temps, versé dans des attaques violentes à l’encontre de délégués de la CADC.

Tout en dénonçant les pratiques de ce parti et en particulier le comportement de Nourredine Aït-Hamouda, la CADC a choisi de ne plus réponde aux provocations du RCD et laisser la population tirer ses propres conclusions.


Coordination des Villages et Quartiers de la Commune de Tizi-Ouzou

Déclaration

La Coordination communale des villages et quartiers de Tizi-Ouzou est devenue la cible privilégiée du RCD. Dans un communiqué tendancieux plein d’allégations et de mensonges émanant du bureau régional de ce parti, il est reproché à notre coordination communale de "s’en prendre avec une rare violence au RCD". Pourtant c’est l’ex-député Nordine Aït Hamouda, actuellement à la direction nationale, qui a déversé sa fureur sur le délégué Belaïd Abrika en déchirant ses portraits. Cet acte répugnant et condamnable n’a jamais été dénoncé ni officiellement, ni même officieusement par ce parti qui se dit vouloir accompagner le Mouvement citoyen des archs. La provocation est faite à dessein à travers plusieurs déclarations pour semer la zizanie dans le but de caporaliser le Mouvement citoyen qui demeure fidèle à ses principes directeurs, à son autonomie et son indépendance des chapelles politiques et du pouvoir mafieux et assassin. La population est suffisamment mûre et avertie pour déjouer ces manœuvres dilatoires politiciennes alimentant le flou et l’intrigue.

S’attaquer à la presse privée indépendante en la subordonnant aux clans en lice ne concorde pas avec la démocratie où le droit à l’information est garanti aux citoyens et les débats contradictoires sont assurés pour éclairer l’opinion publique nationale et internationale. L’unicité de la pensée véhiculée par le parti unique est révolue depuis les évènements d’octobre 88. Le droit à la différence et à la divergence d’opinions est un acquis de la démocratie qu’il faudra élargir, entretenir et soutenir pour l’instauration d’une nouvelle république démocratique.

Indexer, en désignant du doigt le délégué authentique Mustapha Mazouzi du quartier Imarzouken, non pas du lotissement sud-ouest comme affirmé par ce parti, signifie sa livraison à la vindicte populaire en tentant de l’isoler de la coordination des villages et quartiers de la commune de Tizi Ouzou. Le délégué Mustapha Mazouzi, qui était dans le passé, avant de démissionner de l’ANR, et qui a notre soutien total et indéfectible, n’a jamais failli à son engagement vis-à-vis du Mouvement citoyen. Pour rappel, il est toujours en liberté provisoire, après avoir passé quatre mois de détention arbitraire avec plus de 20 chefs d’inculpation qui pèsent jusqu’à présent sur sa personne.

La coordination communale qui combat le clientélisme, le clanisme, la hogra et la corruption, réaffirmant son autonomie et son indépendance, refuse de s’ingérer dans des conflits de personnes qui ne profitent qu’au pouvoir mafieux et assassin. D’ailleurs, le personnage cité et nommé à la tête de la maison de la culture Mouloud-Mammeri [NDLR : il s’agit de Mr. Ould Ali El-Hadi] n’a jamais sollicité notre soutien et il lui appartient de riposter à vos critiques comme bon lui semble.

La coordination des quartiers et villages de la commune de Tizi-Ouzou, partie prenante de la dynamique de la lutte citoyenne depuis le déclenchement des évènements douloureux du Printemps noir 2001, n’a pas de leçon à recevoir. Les délégués de la coordination communale se réservent le droit de dénoncer publiquement toute personne ou organisation qui s’attaqueront à la structure et aux délégués du Mouvement citoyen conformément à son code d’honneur et à ses principes directeurs.

Enfin, la coordination communale des villages décide de ne plus répondre aux attaques de ce parti, en laissant la population faire la distinction en choisissant le bon grain de l’ivraie, qui mettra ainsi un terme à cette polémique stérile et sans fondement aucun. Parfois, il est préférable d’être seul que d’être mal accompagné. Quant à notre coordination, nous réitérons notre détermination et notre adhésion à la position du Mouvement citoyen arrêtée lors de la dernière interwilayas de Raffour pour la mise en œuvre de la plate-forme d’El Kseur, une fois l’engagement de l’État pour la prise en charge des incidences du mouvement acquis.

Ulac smah ulac,

Le combat continue !

Tizi-Ouzou, le 5 octobre 2003