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Satire
Kabyles : quémandeurs de reconnaissance ?
Entretien imaginaire avec Bernard Kouchener
dimanche 10 juin 2007, par
Insi a rendu visite au Quai d’Orsay où il s’est entretenu avec le nouveau ministre des affaires étrangères françaises, monsieur Bernard Kouchner.
Insi : Ca va monsieur Kouchner ?
Le ministre : Comme un nouveau ministre.
Insi : Etes-vous toujours pour le droit d’ingérence ?
Le ministre : Ca dépend où.
Insi : En Algérie, par exemple.
Le ministre : Si le pouvoir algérien le demande, on ira sûrement le sauver.
Insi : Contre qui ?
Le ministre : Contre lui-même !
Insi : Ah bon !
Le ministre : Mais c’est ce que nous avons toujours fait.
Insi : Et pourquoi vous le faites ?
Le ministre : Car le pouvoir algérien est notre...
Insi : Votre quoi ?
Le ministre : Notre vache à lait.
Insi : Revenons à l’actualité. Le 20 avril dernier vous avez rendu un vibrant hommage à André Mecili, mais vous n’avez rien dit sur les Kabyles, est-ce un oubli de votre part ?
Le ministre : Je le devrais ?
Insi : Je pense.
Le ministre : Pourquoi donc ?
Insi : Le 20 avril est l’anniversaire du printemps kabyle.
Le ministre : Ah bon ?
Insi : Vous l’ignorez, monsieur le ministre ?
Le ministre : Il faut voir ces choses là avec monsieur Aït Ahmed.
Insi : Comment ça ?
Le ministre : Moi, je suis venu parler de mon ami André Mécili.
Insi : Vous aurez pu dire quelque chose sur le printemps noir tout de même !
Le ministre : Le printemps quoi ?
Insi : Les évènements de Kabylie quand le pouvoir algérien a tué 130 jeunes kabyles.
Le ministre : Quand ?
Insi : Au printemps 2001.
Le ministre : Ah ! C’est vrai. Quand les jeunes brûlaient les voitures... comme en banlieue.
Insi : Alors ?
Le ministre : Qu’est-ce que vous attendez de moi au juste ?
Insi : Que vous condamniez !
Le ministre : Condamner qui ?
Insi : Le pouvoir algérien.
Le ministre : Vous êtes marrants vous les Kabyles.
Insi : Pourquoi ?
Le ministre : Quand on parle de vous, vous criez à l’ingérence de la France, puis quand on ne dit rien, vous nous accusez de complicité.
Insi : Que doit-on alors faire à votre avis pour que la France parle de nous comme elle le fait quand il s’agit par exemple de Palestiniens ?
Le ministre : Ce n’est pas pareil.
Insi : Comment ça ?
Le ministre : Eux, ils savent ce qu’ils veulent et ils le disent haut et fort.
Insi : C’est-à-dire ?
Le ministre : C’est-à-dire... vous dites dans vos discours que vous aimez la liberté, mais dès qu’on vous suggère l’idée d’indépendance, vous pleurnichez en disant : "Mais de quoi vivrons-nous ?"
Insi : A propos ?
Le ministre : Je vous ramènerai du riz (rires).
Insi :C’est vrai. C’est le dilemme de la liberté et du ventre.
Le ministre : Ben, finalement vous êtes aussi attachés que nous à l’Etat algérien et à sa carotte.
Insi : Mais les Kabyles n’ont jamais connu la carotte.
Le ministre : C’est ça le drame : vraisemblablement vous êtes attachés au bâton, ma foi.
Insi :A l’opium aussi.
Le ministre : Si vous le dites !
Insi : Vous avez lu la lettre ouverte que le MAK vous a adressée ?
Le ministre : A quoi bon ?
Insi : Pour savoir ce que les Kabyles pensent de vous.
Le ministre : Honnêtement, je m’en moque. Les Kabyles sont sur la marge de l’Histoire. Communauté inexistante. Aucune influence électorale. Aucun lobby financier. Aucun terroriste... Pression zéro, reconnaissance zéro.
Insi : ...
Le ministre : De plus, les Kabyles ont chassé la France d’Algérie et maintenant ils demandent à la même France de les libérer. Tu ne trouves pas ça comique toi ?
Insi : Si.
Le ministre : Comme dirait l’autre : "Un peuple doit se déterminer tout seul."
Insi : ...
Le ministre : Je vous donne un conseil. N’attendez rien de l’extérieur. Les puissances sont les amies des marchands de pétrole. Désolé pour vous les Kabyles, mais c’est comme ça.
Insi : Il paraît qu’un groupe d’autonomistes kabyles vous ont remis, lors de la commémoration de l’anniversaire de l’assassinat de Mécili, un papier pour vous demander de dire un mot sur la Kabylie...
Le ministre : C’est vrai. Et je leur ai même fait un clin d’œil.
Insi : Qui veut dire ?
Le ministre (sourire) : JE VOUS AI COMPRIS.
Propos imaginés par
INSI.
Messages
1. Kabyles : quémandeurs de reconnaissance ?, 11 juin 2007, 13:03, par atmhend
c’est un article débile comme celui l’a réalisé etBernard Kouchnerc’est le plus con sur terre, il veut écraser les musulmans avec son soit disant droit d’ingérence, pourqui il ne s’ingére pas du coté des amerloc ou même de tel aviv
Voir en ligne : Kabyles : quémandeurs de reconnaissance
2. Kabyles : quémandeurs de reconnaissance ?, 12 juin 2007, 03:35, par un vendeur d’huile d’olive, avec des tifes parcontre...
Ceux qui ont donné le fameux papiers ne sont pas des autonomistes, ou alors ils ne le disnent pas publiquement... je connais parfaitement la personne qui l’a fait. Ceci dit c’est un bon petit texte comique, comme l’éxige ce site qui me fait penser aux vendeurs de tapis marocain. Pour finir je salue toutes les initiatives du MAK. Il faut frapper à toutes les porte, prendre à témoins tout le monde avant, au cas où les portes sont restées fermer, de frapper là où ça fait mal.
A bonS entendeyrS...
1. Kabyles : quémandeurs de reconnaissance ?, 13 juin 2007, 20:17
Lisez bien la question. Le papier a été donné à Bernard Kouchner par un groupe d’autonomistes kabyles. Personne n’a mis en cause le Mak.
2. Kabyles : quémandeurs de reconnaissance ?, 14 juin 2007, 22:43
on a bien compris que vous ne mettez pas en cause le MAK. d’ailleurs l’intervention n’éssai en aucun cas de se disculper de ça. l’auteur de cette dernière ajoute, arpes un point, son admiration pour le MAK c’est tout.
Votre serviteur...
3. Kabyles : quémandeurs de reconnaissance ?, 21 juin 2007, 00:10, par Je suis "la bande d’autonomistes" qui a remis la lettre de protestation à (…)
Beaucoup d’autonomistes ne veulent pas adhérer au MAK, à cause du Zaïm qui sert de porte-parole. Lorsqu’il saura ce que le mot démocratie veut dire, après il pourra militer activement pour la Kabylie. Pour le moment le peuple kabyle n’a droit qu’à une chose, se taire et l’écouter ou dire amen à tout, sans avoir le droit de penser.
Il suffit de voir les responsables de parti, ce sont toujours les mêmes, aucun de cède son poste, en se disant que d’autres feront mieux qu’eux.
Non au culte de la personnalité, y’en a marre des clones de Boumediene, le responsable du MAK ne déroge pas à la règle. Zaïmisme quand tu nous tiens !
Ce n’est pas avec la petite poignée de Makistes, que la Kabylie se construira.
D’ailleurs qu’à fait le MAK pour la Kabylie ? Rien du tout.
Des déclarations sont faites, vides de sens, dans le but de mettre en avant toujours la même personne, c’est tout.
N’importe quel pékin fait plus de bien à la Kabylie, en envoyant simplement quelques mètres de tissus, une poignée de graines, des médicaments ou des livres, qu’un porte parole (de lui-même) qui pond des déclarations ou des lettres ouvertes, après coup. Certains aiment s’écouter parler et se fichent éperdument de faire du mal à ceux qu’ils sont supposés aider.
Merci Insi pour ton interview, cela m’a bien détendu.
4. Kabyles : quémandeurs de reconnaissance ?, 23 juin 2007, 19:59
Bonne analyse. Merci. J’adhère.
Effectivement, il y’a des mouvements et des partis qui fonctionnent exactement comme des associations culturelles. Ils
appellent à un Projet, c’est bien. Mais si jamais ça se corse, sont-ils capables de protèger la Kabylie ? Sont-ils capables de répondre à toute éventualité ? Car avec nos Etats, il faut s’attendre à tout, y compris au pire.