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Chérif Hamani : Le devoir d’artiste
vendredi 11 février 2005, par
C’est entre l’avion qui l’a amené d’Alger, et celui qui l’emmènera à Montréal que nous avons "chopé" le sympathique chanteur kabyle Chérif Hamani. Juste le temps de siroter une bonne tasse de café et lui arracher quelques infos en rapport avec ses activités artistiques. Comme à l’accoutumée, l’ambiance était bon enfant dans cette brasserie parisienne. Voici donc pour les lecteurs de Tamazgha.fr l’essentiel de l’entretien.
Tamazgha.fr : Azul a Crif, amek tella tezmart ?
Chérif Hamani : Azul, tazmart tgerrez, ad fell-ak yesteqsi wayen ilhan.
Tu viens d’arriver d’Alger, et demain tu t’envoles pour Montréal : trois continents en 48 heures, tu ne te reposes jamais ou quoi ?
Tant qu’il y a la santé et quelque chose à donner au public, je ne vois pas pourquoi je me reposerai.
Justement, parlons-en ; Ces cinq dernières années, tes productions sont extrêmement prolifiques : un album de huit à dix titres par an, en plus d’un agenda spectacle très chargé !
Pour les albums, je te dirai simplement que l’artiste en général ne travaille jamais sur commande, tout est question d’inspiration ; quand ça vient, ça vient, sinon tu peux toujours attendre (tzemmred’ ad tarjud’ r’ebbi). En ce qui me concerne, je crois que les évènements qu’a traversé notre société ces dernières années étaient pour beaucoup de choses, au point où les thèmes à traiter foisonnent. Pour les spectacles, je pense que ça me sert de sonde ; il n’ y a que devant le public qu’un artiste peut juger de ce qu’il fait. J’adore la scène tant que les choses se passent dans le respect et la bonne humeur.
Mais en plus de tout ça, tu animes des ateliers musicaux dans des établissements spécialisés dans le nord de la France !
Exact ! Et cela s’inscrit dans le cadre de faire connaître notre culture en général et notre musique en particulier au public français ainsi qu’à notre communauté émigrée. De toute façon je ne fais que mon devoir d’artiste.
Et qu’en est-il de l’album 2005 ?
Il est fin prêt, il sort dans 15 jours* chez les éditions Aqbu-music. Il contient 12 titres... et comme nouveauté en Algérie, le cd contiendra un livret de quelques chansons transcrites en langue amazighe et traduites en français : un travail que tu as réalisé toi-même, et je t’en remercie.
Les lecteurs de Tamazgha.fr peuvent-ils connaître - en exclusivité - les contenus thématique et musical de ce nouvel opus ?
C’est un album complètement acoustique. Nous l’avons réalisé à Alger avec l’arrangeur Farid Yamani. Il a pour titre Ma d tad’sa... ("est-ce de la rigolade ?"). Pour les thèmes, il est très varié, comme je te l’avais expliqué tout à l’heure, ces dernières années, la société a traversé des évènements qui ne laissent pas indifférent...
Comme j’ai eu l’honneur et la chance de l’écouter avant sa sortie, peux-tu nous dire juste un mot à propos d’une chanson qui m’a beaucoup touché, "Ad nughal" (nous repartirons) en l’occurrence ?
C’est une chanson qui parle d’un exilé qui décide de rentrer définitivement au pays, croyant que tout s’était arrangé chez nous, mais malheureusement pour lui, rien n’était comme on le lui a fait miroiter. Il décide alors de reprendre son bâton de pèlerin ; un nouvel exil malgré son âge avancé.
Est-ce un truc personnel ?
Pas forcément...
Demain tu t’envoles au Canada !
Absolument ! Nous sommes invités avec Hamid Matoub et Malika Domrane par une association culturelle berbère de Montréal pour animer un ou deux spectacles à l’occasion de la nouvelle année amazighe 2005.
Bon voyage et bon vent à vous tous...
Propos recueillis par Mazighuc
* Sortie de l’album : Lundi 14 février 2005
Messages
1. > Chérif Hamani : Le devoir d’artiste , 13 février 2005, 00:14, par Akli
Azoul,
Je tiens à remercier Mazighuc ainsi que tamazgha.fr pour e sympatique entretien avec Chérif Hamani. Nous attendons impatiemment le 14 évrier pour aller acheter l’album.
ceci dit, il y a quelque chose qui m’intrigue un peu dans cet entretien. Je ne connais pas personnellment Chérif hamani mais on m’avait dit que c’est quelqu’un qui apprécie très bien la bonne bière, les bonnes liqueurs et les bons vins. Je suis sûr qu’il ne refuserait jamais du bon saucisson sec. Alors ce qu m’intrigue un peu c’est que mazighuc a rtenu à préciser qu’ils se sont rencontrés dans brasserie parisienne pour siroter une bonne tasse de café... Sachant que Chérif Hamani venait juste d’arriver d’Alger, cela m’étonnerait fort que c’est un café qu’il avait préféré boire !!! A moins que Mazighuc soit un musulman pratiquant et qui ne prend que du café dans les brasseries parisiennes, mais il me semble qu’il est plus logique de se prendre une bonne bière bien fraiche de temps plus que vous en France vous avez l’embarras du choix quant aux variétés de bières...
Maintenant, il y a plusieurs hypothèses :
1) la première c’est que vraiment vous avez siroté un bon café... A ce moment là, je ne vois pas pourquoi le préciser ! ça n’apporte rien à votre présentation de l’entretien...
2) la deuxième, vous avez pris autre chose que du café et à ce moment là pourquoi ne pas le dire... Dire par exemple "C’est autour d’une bière bien fraiche sur une terasse d’une brasserie parisienne que..." c’est tout de mêm beaucoup plus romantique et poétique... Et là on peut comprendre le fait de préciser cela...
3) Et bien sûr, vous pouviez bien avoir pris des bières ou des wiskys et vous n’êtes pas obligés de le dire...
De toute façon si vraiment vous avez pris autre chose que du café et que vous avez dit ce que vous avez dit, franchement ce n’est pas bien... et on appelle ça de l’hypocrysie qui s’inscrit dans un "politiquement correct" qui ravage notre pays et notre société... Et là on voit vraiment le recul qu’on fait en ce domaine. Slimane Azem, à son époque, dans ses chansons et ses skeatchs, il n’hésite pas à décrire des situations où les gens vont dans des bars prennent des coups et se font plaisir ... et la génération de Takfarinas, ils nous font des chansons et skeaths où ils décrivent des gens qui vont dans des bars pour commander des cafés... mazighuc, il nous fait un entretine où il nous informe qu’il a siroté un bon café dans une brasserie parisienne...
Tens, le week-end prochain je vais aller à la chasse et tuerai un bon sangleir ou marcassin et je m’offrirai un bon repas avec une bouteille de moufflon d’or... et j’oublierai peut-être le sirotage du café dans une brasserie parisienne... Et je laisse Mazighuc continuer à siroter du café (ou peut être à faire croire qu’il sirote du café)...
J’ai oublié de dire que mon repas avec du sangleir de Kabylie et du moufflon d’or, je le dégusterai avec le nouvel album de Chérif hamani car d’ici là il sera sorti...
J’espère que Mazighuc ne m’e voudras pas surtout s’il est musulman...
Akli de Takhlijt.
1. > Chérif Hamani : Le devoir d’artiste , 13 février 2005, 09:48, par Mazighuc
azul ay Akli , tanemmirt pour avoir lu l’article , cela prouve que les gens lisent ce que nous écrivons et c’est tant mieux.
je tiens juste à te dire que je n’ai rien contre les gens qui boivent de la bière et du vin, ni contre ceux qui mangent aksum n yilef. Sauf peut-être sur le plan suivant : Je ne vois pas de différence entre un veau qu’on égorge pour le "halaliser" , un porc qu’on assomme à coup de massue , ou un sanglier sur lequel on décharge quelques grammes de chevrotine. Dérrière chacun de ces actes, il y a un "meurtre" et des carnivores. idem entre un coca et une Heineken : c’est fait juste pour se désaltérer. L’abus du premier provoque l’obésité et la deuxième mène tout droit vers l’alcoolisme. Le reste n’est qu’une histoire de goût a mmi-s n tmurt.
Mais au risque de te décevoir, l’entretien s’est déroulé autour d’un café.Il nous est déconseillé de boire de l’alcool quand on bosse ; même si dans l’article, la tasse de café symbolisait juste le fait que l’entretien était express comme un expesso.Il fallait savoir lire entre les lignes.
S’agissant de ce que boit, mange ou fait Chérif Hamani en dehors du domaine de la musique , je pense que ça n’intéresse pas vraiment nos lecteurs, c’est franchement personnel.Et comme je connais très bien Chérif, alors pour toi et rien que pour toi cher Akli, je fais cette confidence :Il adore Seksu s ugitar, les gigots de moustique et les côtes de crocodile... Tu connais bien cet amphibien qui ce prénomme ( Lacoste) !
Ar tufat et au prochain menu.
Mazighuc
2. > Chérif Hamani : Le devoir d’artiste , 13 février 2005, 09:56, par Mazighuc
Ps : Ay akli n texlijt, Mazighuc te souhaite une bonne cuite avec le dernier album de Chérif Hamani, mais s’il te plait, ne le fais pas avec le Mouflon d’or, il paraît que le cru Mascara de cette année est vraiment meilleur...
2. > Chérif Hamani :sa discographie svp !, 14 février 2005, 08:42, par Yak yemkhal.
Bon ,je prends le risque des tuiles qui vont pleuvoir ghaf u qerruy-iw en vous disant cet artiste m’est inconnu du bataillon :triste : quel genre musical joue t-il etc...
Merci d’avance ,un seksu s yizzen s ghur at wuxxam,nagh sherva si messmaren a volente au choix !
Feel a man ...
:cochon :
3. Chérif Hamani : Le devoir d’artiste , 8 décembre 2006, 17:15, par toufik maza
azul a chérif thanmirthe fayen dafkidh ithaqbaylith thanmirthe aqlak goul atass yamdanene afoudh igarzen nessarmak (lahna_seha_deria thahlalet_theghzi laamer)zedighedh mlih achérif