Haftar tente d’assassiner le président de "son" parlement

Des bruits courent depuis déjà un moment sur certaines puissances qui ont misé sur Haftar pour conquérir Tripoli et prendre le pouvoir en Libye par la force et qui sont lassées par les défaites et déroutes successives de cet homme qui a pourtant bénéficié d’un soutien militaire extraordinaire avec une intendance assurée essentiellement par les Emirats arabes qui a mis à la disposition des milices des Forces armées arabes libyennes (FAAL) des moyens d’armements extraordinaires. Les russes qui se sont mis de la partie ont même organisé l’acheminement de milliers de mercenaires de la société privée Wagner. La France a mis à disposition notamment ses experts pour des conseils. Et d’autres soutiens encore. Mais tout cela n’a pas suffi à "l’homme fort" pour prendre Tripoli. Il fallait alors trouver une solution de rechange avant la déchéance totale qui risque de coûter cher à cette alliance, une alliance menacée de voler en éclats.
Au-delà de ses échecs, Haftar est devenu la personne à abattre pour beaucoup de Libyens, notamment ceux de l’Ouest où de nombreux crimes ont été commis par ses milices.
L’un des hommes pressentis pour remplacer l’homme déchu est justement Aqila Salah, ce qui fait de ce dernier un personnage gênant pour l’apprenti dictateur qui ne peut pas s’imaginer mourir sans se voir proclamé "empereur" de de la "Grande république arabe de Libye".

Le site arabe Arabi Post raconte les détails de la tentative d’assassinat de Salah Aqila :
« Une source proche d’Aqila Saleh a déclaré à Arabi Post qu’un homme armé de la famille d’Aqila Saleh, président du Parlement de Tobrouk, avait demandé à minuit, lundi 1er juin, de rencontrer Aqila après son retour d’une visite en Égypte. Le garde du corps d’Aqila a demandé à l’homme de remettre son arme personnelle avant d’entrer pour s’entretenir avec Aqila. Le refus de l’homme de remettre son arme a entraîné une dispute verbale, suite à quoi i a renoncé à rencontrer Aqila.
A l’aube du mardi 2 juin, un affrontement s’est produit entre le garde du corps de Saleh Aqila et trois hommes armés qui ont tenté de s’infiltrer dans la maison d’Aqila afin de l’assassiner, comme ils l’ont admis plus tard lors des enquêtes.
Parmi ces hommes armés se trouvait le cousin d’Aqila Saleh, qui avait refusé de rendre son arme le soir du 1er juin. À la suite de l’affrontement, l’un des agresseurs a été blessé et les deux autres ont été arrêtés.
La source a souligné que les enquêtes préliminaires indiquent l’implication de Saddam Khalifa Haftar dans la planification et le financement de l’assassinat d’Aqila Saleh, expliquant que des notables de la tribu al-Obaidat, dont est issu Saleh Aqila et son cousin qui a participé à la tentative d’assassinat, ont décidé de ne pas divulguer l’information de cette tentative d’assassinat et présenter cela comme étant un simple différent familiale. »

Le cousin d’Aqila qui a été blessé lors de l’accrochage a été pris en charge à l’hôpital d’Albaïda mais très vite il aurait été enlevé par des hommes armés.
Selon le média arabe, une source du Département de la sécurité a confié au président du Parlement de Tobrouk que les enquêtes préliminaires ont révélé son assassinat était sous la supervision directe des deux fils de Khalifa Haftar, Saddam et Khaled, ainsi qu’un certain nombre d’officiers de Haftar du camp Rajma qui font partie du premier cercle de Haftar.
Bien entendu, le but recherché étant d’éliminer un rival, en la personne d’Aqila Salah, et, par la même, mettre fin à son initiative politique pour la sortie de crise qui a commencé à intéresser des pays comme l’Égypte et les Émirats arabes unis et semble-t-il l’Italie et la Russie également. De plus, Haftar aurait eu vent de projets de l’égyptien Sissi pour qui travaille sur une alternative pour son remplacement en vue de futures négociations avec le clan de Tripoli.
Le media arabe dit, par ailleurs, que Salah Aqila ne souhaite pas, pour le moment, porter cette information à la connaissance du public de peur que cela conduise à un affrontement armé.

La Rédaction.

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