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Libye : Les USA s’en mêlent...

Après le Secrétaire d’Etat, c’est l’Ambassadeur qu appelle le chef du GNA.

samedi 23 mai 2020, par Masin

« L’ambassadeur Norland se félicite de l’importante contribution du GNA à la lutte contre le terrorisme et à la paix lors de son appel au Premier ministre Sarraj  », c’est le titre d’une information publiée par l’Ambassade des Etats Unis en Libye sur son site, ce 23 mai.



En effet, l’ambassadeur Richard Norland s’est entretenu avec Fayez al-Sarraj, chef du GNA, le 22 mai et il a tenu à lui "réitérer la nécessité urgente de mettre un terme au flux déstabilisateur d’équipements militaires et de mercenaires russes et étrangers à destination de la Libye et saluer les contributions importantes du gouvernement d’accord national à la lutte contre le terrorisme et à la paix ". Il faut rappeler que plus tôt dans la journée, le Secrétaire d’Etat Mike Pompeo a eu un échange téléphonique avec Fayez Sarraj.

Les Américains souhaiteraient que l’offensive contre Tripoli cesse afin que toutes les forces étrangères puissent partir et que les dirigeants libyens qui sont prêts à déposer leurs armes puissent se retrouver dans un dialogue à même de résoudre les problèmes qui les opposent.

L’ambassadeur américain a informé Fayez Sarraj de la volonté des USA d’approfondir le partenariat américano-libyen.

Si ces différents appels au représentant du gouvernement reconnu par les Nations Unies sont une façon pour les USA de dire qu’elles reconnaissent le GNA, mais en même temps cela intervient à un moment où les Forces armées arabes libyennes [1] de Haftar sont en train d’être laminées. Arrêter le conflit armé maintenant c’est une autre façon de donner une seconde chance à Haftar de revenir sur la scène politique et, pourquoi pas, demain sur la scène militaire. Alors que ce type doit être poursuivi pour crimes contre l’Humanité.

La Rédaction.






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[1Pour rappel, Khalifa Haftar qui est parti en guerre dès 2014 a lancé en avril 2019 une offensive sur Tripoli à quelques jours de la date prévue pour une rencontre à l’initiative des Nations unies à Ghadamès pour mettre autour d’une table es différents acteurs de la crise libyenne. Se proclamant lui-même Commandant général des Forces armées arabes libyennes, la presse, notamment occidentale, et les chancelleries se gardent de faire usage de ce nom. En France notamment, et malgré la clarté de la communication du clan Haftar et la clarté de la charte graphique utilisée sur les moyens de communication et sur les véhicules militaires qui font toutes usage de « Forces armées arabes libyennes », on persiste à parler d’ANL (Armée nationale libyenne). A croire que la France tient à soigner l’image de l’apprenti dictateur et de ses milices. Cette attitude est bien entendu scandaleuse et elle est indigne d’un pays comme la France qui prétend défendre les droits de l’Homme, la Liberté et els valeurs universelles. A Tamazgha, nous sommes aux côtés des Amazighs de Libye contre le criminel Haftar et, en France, nous ne cesserons de dénoncer l’attitude de l’Etat français et de sa politique libyenne qui s’avère très dangereuse. Nous ne cesserons de pointer du doigt du doigt et de dénoncer ce qui s’apparente à une politique anti-amazighe de la France. Et nous tâcherons d’œuvrer pour la mobilisation des Amazighs, à travers le monde, mais surtout en France où ils sont plus de deux millions, pour dénoncer l’attitude anti-berbère de l’Etat français.