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Hommage à Ameziane Mehenni

vendredi 22 juin 2007, par Masin

Cela fait trois ans qu’Ameziane Mehenni fut assassiné sur le boulevard de Clichy à Paris. A ce jour les assassins restent inconnus.
L’association AKMAM appelle, pour la troisième fois, à un rassemblement le samedi 23 juin 2007 à 11h00 au 100 boulevard de Clichy (métro Blanche).
Nous publions ci-après le communiqué de l’association AKMAM.



Trois ans après



Trois ans après l’assassinat d’Ameziane Mehenni à Paris, le 19/06/2004, les auteurs du crime courent toujours. Il n’y a ni portrait robot ni indice susceptibles de conforter la thèse avancée, au moment des faits, par la police selon laquelle la piste politique est à écarter. Tirant les leçons des maladresses commises par l’Etat français dans l’affaire Mecili, cette fois, nulle trace, nul détail, nulle indiscrétion ne permet de remonter aux assassins et à leurs donneurs d’ordres. Dans l’affaire Ameziane Mehenni, tout est propre. Les caméras de surveillance du Boulevard de Clichy sont aveugles ; les assassins ne sont pas arrêtés puis mis dans le premier avion décollant pour Alger, comme ce fut le cas en avril 1987. Ils ont dû probablement le prendre d’eux-mêmes et en toute sérénité.

Aujourd’hui aussi, la piste politique risquerait de déstabiliser les relations diplomatiques françaises avec l’Etat qu’elle mettrait en cause.

Après la lettre adressée par le père d’Ameziane à Jacques Chirac, l’année dernière, une autre équipe d’investigation est chargée de reprendre l’enquête depuis le début. C’est pour nous un nouvel espoir. Nous lui souhaitons beaucoup de courage, d’énergie et de ténacité pour aboutir. Pour autant, il est à craindre que cela ne puisse suffire. Le temps qui passe a dû déjà effacer, chaque jour un peu plus, les preuves ténues qu’on aurait pu trouver sur place le jour du drame.

Est-ce, là, comédie ? Tant que l’enquête n’aura pas abouti, il nous restera sur le cœur le poids oppressant d’une suspicion de complaisance de ceux qui avaient pris l’affaire en main dès le matin du 19/06/04.

Afin de perpétuer sa mémoire, AKMAM [1] a été créée au lendemain du meurtre d’Ameziane. Comme les deux années précédentes, de concert avec la famille de la victime, nous vous convions toutes et tous à venir nombreux pour déposer une gerbe de fleurs sur les lieux du crime en hommage à cet homme tombé à l’âge de 30 ans, et manifester notre solidarité à ceux qui mènent les investigations, ainsi qu’à ceux qui se battent, pour que la vérité se fasse sur ce crime abjecte.

La cérémonie aura lieu à Paris, au 100 Bd de Clichy, métro Blanche le Samedi 23/06/2007 à 11h.

Paris le 1er juin 2007

AKMAM
A. HETTAL,
Président.

[1] Association Kabylie mémoire Aeziane Mehenni

Messages

  • Ameziane MEHENNI fut assassine à Paris. A ce jour ses assassins restent inconnus

    C’est ennuyeux ce nombre incessant d’Amazighs assassinés ! N’y a-t-il pas la main des pouvoirs assassins installés par force sur notre terre, Tamazgha, (Afrique du Nord) derrière tous ces crimes ?
    Des Amazighs ont été soit fusillés, soit kidnappés et torturés à mort soit obligés de mourir de silence !
    Nous sommes toujours victimes des actes de guerre silencieuse.
    Oui j’appelle la guerre silencieuse car nous nous faisons écraser pour ce que nous ne sommes pas et pour ce que nous faisons.
    Jusqu’Ã quand les Amazighs restent les mains croisées ? Pourquoi ce silence et ce long sommeil ?
    Nker a memmis n Umazigh
    Muhend anazur
    Imteghren, Tamazgha occidentale.

  • Il faut malheureusement craindre qu’aucune enquête n’aboutisse.

    Ameziane n’est pas le premier et ne sera pas le dernier.

    La complaisance des autorités Françaises reste à démontrer. En tout cas il est sûr que si les Kabyles étaient organisés en communauté structurée on pourrait espérer plus de considération. Seulement nous voulons toujours laver plus blanc,certains responsables d’associations nombreuses ne pensent qu’à leur propre promotion ou tout simplement ne pas mécontenter le singe d’Alger et puis il y a les kabyles tenants d’un islam parait-il modérer (ça existe ?). Non le communautarisme n’est pas une maladie honteuse il permet dans notre un systéme électoral beaucoup de considération......Et face au poids électoral les forces d’occupation d’Alger ne bénéficiraient pas de la même "indulgence".

    Si c’était un Français d’origine arménienne, ou de confession juive, les autoritées auraient certainement été plus volontaires à résoudre l’énigme de ce crime odieux. Normal ce sont des peuples qui ont été victimes d’une planification d’extermination et l’union ils savent ce que c’est.

    A Alger il n’y a pas certes de Chambre à gaz mais l’extermination du peuple berbere qui refuse de se soumettre est engagé depuis longtemps culturellement et physiquement.

    Oui notre seul salut se trouve dans notre capacité à nous unir ici comme là bas pour imposer notre reconnaissance en tant que Kabyle, berbere et NON ARABE.

    Quand on a dit celà on enfonce des portes ouvertes.

    N. Vgaît