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Atteinte aux libertés

L’Etat libyen ennemi de l’Internet

Selon Reporters sans frontières

vendredi 25 novembre 2005, par Masin

Lors de la 35ème session du Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations Unies, Tamazgha a saisi l’occasion de la publication, le 16 novembre 2005, par Reporters sans frontières (RSF) de la liste des 15 Etats qui sont considérés par cette ONG comme étant "les ennemis d’Internet", a ttiré l’attention des experts du CESCR sur le mention de l’Etat libyen parmi ces Etats ennemis de l’Internet.

Dans son rapport au CESCR, l’Etat libyen fait état des efforts déployés pour rendre l’outil Internet accessible aux citoyens libyens. En effet, dans le paragraphe 123 dudit rapport, l’Etat libyen affirme que “La Jamahiriya a mis en place une importante infrastructure visant à favoriser le développement culturel et la participation de la population à la vie culturelle. [...] Le pays compte bon nombre de musées, de bibliothèques publiques, de salles d’exposition et de bornes d’accès à l’Internet.[...]”. Au paragraphe 133 du même rapport, l’Etat libyen rajoute que “[...] Les centres d’accès à l’Internet qui existent dans toutes les régions du pays permettent à tous les internautes d’utiliser ce moyen d’accès à l’information. Il convient de signaler à cet égard qu’une heure d’accès à l’Internet coûte moins d’un demi dollar des États-Unis.”

Ces allégations de l’Etat libyen ont été contredites par le rapport de RSF qui classe l’Etat en question parmi les "trous noirs" de l’Internet. Ceci décrédibilise, bien évidemment, l’Etat libyen. Mais en réalité cet Etat a-t-il un crédit quelconque ? Il s’agit vraiment d’un Etat voyou qui ne doit même pas exister. Et pourtant, il est bien là et il s’impose à des millions d’individus qui doivent le subir, et pour certains le servir. Ainsi est le sort réservé à cette partie de Tamazgha.

Bien entendu, des experts du CESCR avaient posé des questions à ce sujet à la délégation libyenne, laquelle délégation n’a pas trouvé mieux à répondre que de dire qu’en Libye toutes les libertés sont garanties et que la loi libyenne est une loi qui n’accepte aucune discrimination : tous les Libyens sont égaux devant la loi et d’ailleurs ils sont tous de religion musulmane et l’arabe est la langue officielle de la Libye.

Le rapport de RSF dressant la liste a été rendu public à l’occasion du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI). Reporters sans frontières a dressé une liste des 15 "ennemis d’Internet". Ces 15 Etats sont, selon RSF, "les plus répressifs de la liberté d’expression en ligne : ils censurent les sites d’information indépendants et les publications d’opposition, surveillent le Net pour faire taire les voix dissidentes, harcèlent, intimident et parfois emprisonnent les internautes et les bloggers qui s’écartent de la ligne officielle".
L’Etat libyen fait partie, sans surprise aucune, de ces quinze.

Concernant la question précise de l’Internet et des nouvelles technologies de manière générale posée par les experts des Nations Unies à la délégation libyenne, l’Etat libyen affirme qu’en Libye tous les citoyens, quelles que soient leurs classes sociales, ont accès aux nouvelles technologies. A titre d’exemple l’un des docteurs membre de la délégation libyenne a affirmé qu’un berger qui s’occupe de ses chameaux dispose de son téléphone portable qui lui sert de moyen de communication. Les enfants de ce berger ont des ordinateurs et peuvent se connecter à tout moment à n’importe quel point dans le monde à travers Internet.
Décidémment la Libye est un pays ultra-moderne.
Un des experts du CESCR aurait même dit qu’en lisant le rapport de l’Etat libyen on dirait qu’on est au paradis !

Yidir

 Lire le rapport de RSF sur les "Trous noirs de l’Internet"

Voici ce que RSF écrit concernant l’Etat libyen :
Libye
Avec près d’un million d’internautes, soit environ un sixième de la population, la Libye pourrait faire figure de modèle de développement d’Internet dans le monde arabe. Malheureusement, dans un pays qui ne tolère aucune presse indépendante, il eût été étonnant que le Web se développe sans entraves. Ainsi, les sites de dissidents libyens en exil sont systématiquement bloqués par les filtres mis en place par le pouvoir. Plus grave, les autorités s’attaquent désormais durement aux internautes dissidents. Elles ont notamment arrêté, en janvier 2005, un ancien libraire, Abdel Razak Al Mansouri, qui publiait des articles satiriques sur un site hébergé à Londres. Le cyberdissident a été condamné en octobre à 18 mois de prison, soi-disant pour "possession illégale d’une arme à feu".

Messages

  • n’oubions pas que la Libye est un Etat terroriste qui a formé des centaines de terroristes qui ont destabilisé des pays divers. alors, cette machine reste un grand danger pour les citoyens libyens. ce régime policier et brutal n’est pas facile à démanteler sutout si l’on attend quelque chose de l’intérieur du pays.
    elle est nécessaire une ingérence américaine parce qu’il n’y a pas encore de force plus dissuasive que celle de Bush.
    qui pouvait désarmer Kaddafi ?
    seul le cowboy !

    • le petrole est une bombe à retardement,
      l’argent est un mauvais maitre,le nouveau ordre économique mondial est en
      cour,la lybie est entrain de fiare le charme comme une prostitué et ce n’est qu’une question de temps.

    • Azul ;comme son frére sadam il faut le neutraliser comment permettre à ce dictateur de térroriser le^peuple lybien comment peut-on permettre l’ésclavage des millions de gens au 21ém siécles il faut le démettre et l’enfermer il a des morts innocents sur la concsience comme beaucoups d’autres dictateurs sadam,ben-ali,boutef,madani,ben-hadj,enfin tous les raîs arabes et Africains que nous connaissons tous vive BUSH vive Imazighen vive Tamazagha.Assegwas Ammegaz.