Accueil > Autres rubriques > Tamazgha (l’association) > Activités > Le tuteur de madame la ministre
Projection vidéo
Le tuteur de madame la ministre
Un film de Djamila AMZAL
lundi 13 mars 2006, par
Un court métrage de Djamila Amzal qui sera projeté à Paris le vendredi 17 mars 2006 à 20H00.
Si à travers ce film l’on voit combien le code de la famille est nuisible notamment pour la femme, c’est l’ensemble du système de nature arabo-musulmane qui est problématique. Et il convient aujourd’hui de s’attaquer à toutes ces valeurs rétrogrades, d’un autre âge, qui rongent la société.
Tamazgha organise une projection du film "Le tuteur de madame la ministre" à Paris.
12, rue du Moulin des Lapins,
75014 Paris.
Métro : Pernéty (Ligne 13)
Renseignements
Tel : 01.45.45.72.44.
E-mail : tamazgha@wanadoo.fr
Un court métrage (25 min.)
de Djamila Amzal.
Ce film est le témoignage de l’âme brimée et de la dignité bafouée de Lila.
À travers quelques images de son histoire, nous assistons à l’humiliation infligée aux femmes depuis vingt ans par le code de la famille, qui les tient au rang de mineures à vie.
En effet, Lila, une femme instruite, d’une quarantaine d’années, après un brillant parcours universitaire et une suite de combats et d’actes militants pour la défense des droits des femmes, se voie nommée au poste de ministre. Malek est, lui aussi, cadre important au ministère. Lui et Lila vivent ensemble depuis un moment. Ils s’aiment, pour ainsi dire.
Surprise ! Une merveilleuse nouvelle pour Malek, encore plus pour Lila qui croyait ne jamais goûter au bonheur d’être maman. Sa joie ne tarde pas à fondre sur son corps de femme comme un châtiment. Lila veut garder son bébé ainsi que son poste mais refuse de se marier pour ne pas subir l’humiliant agrément d’un tuteur qui autoriserait son mariage et qui lui rappellerait concrètement son statut d’être mineur à vie.
Mais malgré ses pouvoirs, Lila devrait pourtant faire un choix et elle n’en a pas plusieurs. Des parents non plus d’ailleurs. Son père est décédé, et elle n’a pas de frères ce qui la renvoie vers la recherche d’un proche de sang : son tuteur !
Elle en a deux. Un elle le connaît. C’est Tahar, actuellement au Canada, son cousin avec qui elle a partagé les années de l’université. Ils étaient de bons amis.
Tahar, bien que ravi d’avoir des nouvelles de sa cousine, refuse de valider avec sa signature ce même code pour lequel, 15 ans auparavant, ils ont signés tous les deux sur une même feuille son abrogation. Malgré sa rigueur, la sensibilité de Tahar n’est pas altérée. La situation de sa cousine le touche profondément et c’est ainsi qu’il lui parle de son frère cadet qu’il ne lui conseille pas toutefois. Il semblerait d’après les dernières nouvelles, lui dit-il, qu’il ait bénéficié du statut de repenti.
Va-t-on jamais comprendre quelque chose à tout cela ? En attendant de comprendre, Lila exerce son pouvoir de ministre sur le peuple. Et le petit cousin jouit de son pouvoir de tuteur de madame la ministre.
Par ce film, Djamila Amzal entend apporter sa modeste contribution à ces luttes qui se mènent afin que l’absurde cesse de ronger notre société.