Accueil > Actualité > Communiqués et déclarations > Déclaration de la CICB

Déclaration de la CICB

Adoption du document de mise en œuvre de la Plate-forme d’El-Kseur.

dimanche 19 octobre 2003, par Masin

A l’issue du conclave ayant adopté le document de mise en œuvre de la Plate-forme d’El-Kseur en guise de préparaton d’un éventuel dialogue avec le gouvernement algérien, la CICB rend publique une déclaration par laquelle elle rapelle ses positions.


COORDINATION INTER-COMMUNALE N’BGAYET

Conclave dédié aux martyrs assassinés
lors des élections de la honte des 30 mai et 10 octobre 2002.

DECLARATION

Au moment où le chef du gouvernement réitérait son appel au dialogue pour la mise en œuvre de la Plate-forme d’El-Kseur, les différents segments de la société sont sauvagement réprimés. Alors que les journalistes continuent de subir la traque d’un pouvoir pris de panique par la révélation de scandales dont il est impliqué, les enseignants sont systématiquement suspendus de leur travail et jetés dans les commissariats pour avoir exprimé des revendications, somme toute, légitimes. Des sinistrés, non encore remis du traumatisme consécutif au séisme du 21 mai 2003, sont condamnés à de lourdes peines pour le seul motif de demander un toit pour leur famille au seuil de l’hiver.

Des délégués du mouvement citoyen continuent d’être convoqués à des procès renvoyés sine die, pendant que des manifestants croupissent encore dans les prisons, attitude qui s’apparente, pour le moins, à un chantage qui ne dit pas son nom.

La SONELGAZ, pour sa part, persiste dans ses intimidations à l’encontre des citoyens, pendant qu’à Smaoun, des gendarmes passent à tabac un jeune citoyen, et à Corso, ce sont des BMPJ qui tirent mortellement sur un innocent sans défense.

A quelques mois de l’élection présidentielle, le citoyen assiste, médusé, au détournement des institutions de la république et à l’instrumentalisation des organes de l’Etat à des fins bassement politiciennes.

La lutte des clans au sommet de l’Etat ne concerne nullement le mouvement citoyen qui demeure autonome et engagé pour le seul objectif de la satisfaction de la plate forme d’El-Kseur.

Le climat délétère induit par la logique de répression et de manipulation du pouvoir n’est pas de nature à favoriser un quelconque dénouement de la crise.

Une année après les élections de la honte, les usurpateurs de la légitimité populaire ont montré par l’acte leur servitude au pouvoir maffieux et assassin. Par conséquent, leur révocation est une exigence morale et un acte de salubrité publique.

La CICB, qui vient d’adopter le document de mise en œuvre de la plate forme d’El-Kseur, demeure mobilisée aux côtés des citoyens pour honorer la mémoire de nos valeureux martyrs.

ULAC SMAH ULAC ULAC

LE COMBAT CONTINUE.

Akfadou, les 16 et 17 octobre 2003