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Kabylie

Des femmes kabyles dénoncent le pouvoir d’Alger

Déclaration du Collectif des Femmes du Printemps Noir.

mardi 15 avril 2003, par Masin

Dans une déclaration rendue publique suite à sa réunion du 13 avril 2003, tenue à Tizi-Ouzou, le Collectif des femmes du Printemps Noir dénonce l’irresponsabilité du pouvoir d’Alger dans la gestion de la situation en Kabylie. Le Collectif appelle les Kabyles à rester mobilisés aux côtés du mouvement citoyen jusqu’à la libération des détenus et la satisfaction pleine et entière des revendications de la Plate-forme d’El Kseur.

COLLECTIF DE FEMMES DU PRINTEMPS NOIR

DECLARATION

La révolte d’avril 80, porteuse d’idéaux démocratiques dont le problème identitaire était au centre des revendications, a donné naissance à "Tafsut Imazighen" (printemps berbère) qui est le repère de toutes les générations qui ont lutté et qui luttent encore pour le recouvrement de l’identité millénaire, cette cause juste et aussi noble.

Les pouvoirs qui se sont succédés, considèrent cette date un affront pour leur arabo-bathisme. Tout en collectionnant, au fil des années des solutions chimériques nourries par des provocations incessantes, dont celle faite à la veille du vingt et unième anniversaire du printemps 80, à savoir, le 18 avril 2001, qui est l’assassinat du jeune GHERMAH Massinissa dans l’enceinte de la brigade de gendarmerie, et l’arrestation des trois collégiens à Amizour, ce qui a déclenché la révolte d’une jeunesse assoiffée de justice et de liberté, cette jeunesse qui a affronté mains nues les balles réelles et explosives d’un pouvoir aux abois.

Devant cette situation de guerre non déclarée, pour protéger notre jeunesse, la société civile s’est mobilisée et organisée en mouvement citoyen pacifique d’essence démocratique, qui a porté ses revendications dans la plate forme d’El Kseur, explicitée à Larbaa Nath Iraten.

Vingt quatre mois après, 123 martyrs dont les assassins baignent toujours dans l’impunité, des milliers de blessés, des dizaines d’handicapés à vie, des dizaines de citoyens qui croupissent dans les geôles du pouvoir- assassin, et une région qui sombre dans un chaos programmé et entretenu par un pourvoir dont le seul souci est de faire perdurer son règne obsolète.

Le collectif de femmes du printemps noir, partie prenante du mouvement citoyen, dénonce cette gestion irresponsable de la situation en kabylie, lance un appel à l’ensemble des citoyens pour rester plus que jamais mobilisés aux côtés du mouvement citoyen jusqu’à la libération des détenus et la satisfaction pleine et entière des revendications légitimes contenues dans la plate forme d’El Kseur scellée et non négociable.

GLOIRE A NOS MARTYRS

ULAC SMAH ULAC

ULAC L’VOTE ULAC

LE COMBAT CONTINUE

Le Collectif de Femmes du Printemps Noir

Réuni à Tizi Ouzou le 13 avril 2003.