Akfadou, le 28 mars 2004

Devant la formidable mobilisation populaire autour du mot d’ordre du mouvement citoyen consistant en le rejet des élections alibi du 8 avril 2004 par lesquelles le pouvoir maffieux et assassin cherche à se refaire une virginité après un échec total de sa politique qui a généré la paupérisation et la hogra, celui-ci tente de faire diversion en appelant encore une fois à la poursuite du dialogue. N’ayant apporté aucune évolution quant à l’officialisation de Tamazight, cet appel constitue une manœuvre électoraliste en vue de briser le consensus citoyen scellé autour du rejet de cette énième mascarade électorale.

Le mouvement demeure intransigeant quant au principe de l’officialisation de Tamazight sans référendum et rappelle la dissolution de la délégation ayant pris langue avec le représentant de l’Etat. De ce fait, toute tentative de rapprochement sans l’aval de l’Inter wilayas est considéré comme manquement grave au code d’honneur et aux principes directeurs. Aussi, toute initiative en dehors de ce cadre est vouée à l’échec.

Ces manœuvres diaboliques du pouvoir maffieux et assassin tendant à la normalisation de la situation dans la région ne diffèrent guère de la campagne de dénigrement et d’intox contre les délégués menée, tambour battant, par les pseudo dépositaires du label démocratique pris de panique devant l’ancrage du mouvement citoyen au niveau de la société. Il en est de même des visites, en catimini, des officiels escortés par une armada des corps de sécurité qui constituent une violence à l’égard de la population.

En tout état de cause, le mouvement citoyen, jaloux de son caractère pacifique et démocratique, refuse de s’inscrire dans l’invective et l’insulte. Ses objectifs étant, à travers la satisfaction de la plate forme d’El-Kseur scellée et non négociable explicitée à Larbaâ Nath Irathen, la fin du système totalitaire et rentier ainsi que l’avènement d’un Etat juste et démocratique comme alternative à l’impasse actuelle. Pour ce, le mouvement citoyen veillera à préserver jalousement son autonomie vis-à-vis du pouvoir maffieux et assassin et de toute autre chapelle politique.

Par ailleurs, le mouvement citoyen constate que le représentant de l’Etat n’a pas respecté les clauses du protocole d’accord sur le six incidences du printemps noir 2001-2003.

Aujourd’hui, plus que jamais le mouvement citoyen des Aârchs est déterminé à poursuivre le combat et à faire barrage à cette énième mascarade électorale porteuse des germes de division et d’implosion de la société algérienne.

L’alternative à la crise multidimensionnelle de l’Algérie passe par la prise en charge des revendications citoyennes telles qu’exprimées dans la plate forme d’El-Kseur scellée et non négociable explicitée à Larbaâ Nath Irathen, garantissant l’alternance au pouvoir, l’élection libre et honnête et la pérennité de la république démocratique et sociale.

Akfadou, les 27 et 28 mars 2004