Affaire Nador :

Pour le Président de la Municipalité de Nador, il n’y a pas d’autre manière, pour que le tifinagh prospère, suite à l’engagement du roi, que de le mettre à l’oeuvre sur la place publique.

"Imazighen doivent avoir un contact palpable avec le tifinagh, dans leur quotidien et surtout sur les lieux publiques" rajoute Tarik Yahya qui estime que "l’intégration des tifinagh, qui est désigné comme l’alphabet officiel pour écrire enseigner Tamazight, ne réussira pas s’il est réservé uniquement à une certaine élite ou aux journaux amazighs !".

Le Pérsident de la Municipalité de Nador rappelle que la décision d’écrire les noms de rues, les panneaux de circulation, . en tifinagh est une démarche légale. Il précise, par ailleurs, que la proposition, d’ajouter la langue et l’écriture amazighes sur les divers supports publiques a eu l’aval du Conseil municipal et aucune opposition n’a été constatée à cette proposition.

Il raconte ce qui s’est passé fin avril dernier à Nador : "Nous avons ajouté sur un panneau de circulation, écrit en arabe, le mot Bedd en tifinagh, qui veut dire STOP. Les Habitants de Nador, ont apprécié à sa juste valeur cette action symbolique et ont apporté beaucoup d’attention à ce moment historique. La réaction arbitraire et brutale de la force publique, qui a retiré la plaque à une heure avancée de la nuit, n’est que plus incomprise".

A la question "Est-ce que la Municipalité avait une autorisation pour prendre ce genre d’initiative", Tarik Yahya répliqua par "Le Conseil municipal est légalement responsable pour prendre ce genre de décisions. Nous sommes responsables de l’ordre publique et nous pouvons prendre n’importe quelle décision légale pour ce faire". Il poursuit en disant "Nous avons appliqué la loi marocaine. Le procédé de démocratisation est à ses balbutiements et il est très loin de son aboutissement. Beaucoup de changements doivent avoir lieu dans le calme et la sérénité, les citoyens doivent , pourtant, participer activement à ces changements."

Tarik Yahya a tenu à informer les auditeurs de NPS que le Conseil municipal a pris contact avec le gouverneur de la région pour lui demander des explications quant à ces comportements illégaux du Makhzen. Ils attendent toujours sa réponse. Et la Municipalité n’a pas reçu, à ce jour, le document officiel du Makhzen justifiant ce comportement illégal de l’enlèvement des plaques de circulation."