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"Passerelles" honore les Kurdes

mercredi 27 avril 2005, par Masin

Le numéro 30 de la revue "Passerelles" est intitulé "Kurdistan" ; il est réalisé sous la direction de Nadia Idjouadiène.

La revue Passerelles qui bénéficie du soutien du Fasild, du CNL et de la Ville de Thionville, consacre son numéro 30 au Kurdistan. Un numéro pour comprendre la question kurde. Ce sont les contacts et les échanges qu’a eu Nadia Idjouadiène lors de la 26ème édition du Festival de Douarnenez consacré au peuple kurde qui lui ont donné l’idée de se pencher sur le projet d’un numéro de Passerelles consacré aux Kurdes, un projet qui a pu se concrétiser deux ans plus tard.

Comme toutes les questions relatives aux peuples minorisés à travers la planète, la question kurde est méconnue. L’équipe de Passerelles voulait à travers ce numéro "rendre compte, d’une manière aussi complète que possible, de cette réalité kurde si mal connue". Les 340 pages que comprend ce numéro de la Revue témoignent de cet effort que l’équipe rédactionnelle de Passerelles a déployé pour faire connaître la question kurde.

Si l’intervention américaine en Irak et la chute du régime de Sadam ont donné une lueur d’espoir à l’avenir des Kurdes et du Kurdistan, leur situation reste tout de même, sur l’ensemble de leur territoire, problématique. Il faut rappeler que le Kurdistan est soumis, en plus de l’Irak, à 3 Etats-nations à savoir la Turquie, l’Iran et la Syrie. Ces Etats, sans exception aucune sont hostiles aux Kurdes et pratiquent une politique d’assimilation et d’éradication du fait kurde. Le dénominateur commun à ces régimes dont dépendent les Kurdes est leur caractère islamique voir islamiste. La situation des Kurdes d’Irak sera d’une influence certaine sur l’avenir du peuple kurde mais l’apport de la communauté internationale est plus que nécessaire.

Dans ce volumineux et riche numéro de Passerelles notons l’intéressant aperçu de l’Histoire des Kurdes par Kendal Nezan, président de l’Institut kurde de Paris (IKP). A travers cet aperçu, l’on apprend par exemple qu’au XIIème siècle, période prospère, le pays des Kurdes était déjà une entité géographiquement reconnue, nommée "Kurdistan" avec la floraison d’une littérature écrite en langue kurde. Et c’est à partir du début du XVIème siècle, période à laquelle il devient l’enjeu principal des rivalités entre les empires ottoman et perse, que le pays kurde a vu son indépendance menacée. A noter également l’étude de Chris Kutschera, journaliste-écrivain et photographe, intitulée « Langue, culture, identité : qu’est-ce qu’être kurde ? ». Nazand Begikhani, militante des droits de l’Homme, livre une étude sur les « Femmes kurdes et [l’]identité nationale » : après un bref historique sur le nationalisme kurde, elle donne une brève histoire du féminisme kurde avant de développer l’activité politique des femmes. Le sujet de la minorité religieuse des « Yézidis » ne pouvait ne pas être traité dans ce dossier consacré aux Kurdes. Enfin la musique et la littérature kurdes ne sont pas en reste.

Revue à se procurer absolument pour l’initiation au monde kurde.

Passerelles, n° 30, 14ème année, Printemps-Eté 2005, Kurdistan, numéro réalisé sous la direction de Nadia Idjouadiene.
22 €
Tarif réduit pour étudiants et chômeurs : 15 € (sur présentation d’un justificatif)

Contact :
Passerelles
5, rue du Manège,
57100 Thionville.
Tel/Fax : +33.3.82.53.71.08.
E-mail : contact@passerelles.org

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