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A propos du rassemblement de Maliens à Paris le 17 juillet 2006.

Des fascistes maliens traitent les Touaregs de bandits

mardi 18 juillet 2006, par Masin

A l’appel, semble-t-il, d’un certain Mouvement des jeunes pour la démocratie, la paix et la solidarité (MJDPS), quelques dizaines de personnes se sont rassemblées dans l’enceinte même de l’ambassade du Mali à Paris.
Le rassemblement avait pour objectif principal la dénonciation des accords signés à Alger, le 4 juillet 2006, entre des combattants touaregs de la région de Kidal et le gouvernement du Mali. La poignée de gens rassemblée à Paris parle, quant à elle, d’un "groupe de bandits armés touareg" (voir leur communiqué).

Ma première surprise concernant ce rassemblement, sur lequel nous reviendrons certainement, c’est le fait que les manifestants se sont rassemblés dans l’enceinte même de l’ambassade. Du jamais vu. A croire que c’est l’ambassade du Mali qui avait organisé le rassemblement.
La préfecture de police s’est contentée seulement de dépêcher deux agents des Renseignements Généraux campés en face de l’ambassade.
On aura vu des choses au 89, rue du Cherche Midi à Paris ce 17 juillet après-midi...

Mais le plus choquant dans ce rassemblement - même si ce n’est pas vraiment surprenant - étant l’attitude raciste et "fasciste" de certains membres ou sympathisants du MJDPS. En effet, en essayant de comprendre les raisons de leur désaccord avec les accords, certains interlocuteurs ont affiché du mépris et de la haine envers les Touaregs qui ont pris les armes. Et lorsque j’ai exprimé des points de vues qui ne vont pas dans le sens de leurs idées, en rappelant par exemple les massacres des années 1990 perpétrés par l’Etat malien sur les populations touarègues, certains individus se sont mis à me traiter de raciste, de perturbateur, d’escroc,... J’ai essayé de leur expliquer que la démocratique dont ils se réclament implique un minimum de tolérance et de respect des idées des autres même lorsqu’on ne les partage pas. Certains étaient très agressifs et violents avec moi. Ils m’ont poussé violement de l’intérieur de l’ambassade et m’ont suivis à l’extérieur en tentant de m’agresser physiquement. Il a fallu l’intervention d’un jeune étudiant malien pour empêcher ses camardes de commettre l’irréparable.

Moussa, un jeune étudiant en droit, voulait discuter avec moi. Des camarades à lui sont venus l’inviter à ne pas m’adresser la parole en me qualifiant de tous les noms. Malgré la pression de ses camarades, il est resté discuter pendant un bon moment et l’échange avec lui était intéressant. Mais si la discussion avec Moussa était intéressante, cela ne peut pas faire oublier la haine et le racisme qu’ont exprimé certains individus venus au rassemblement de Paris. Cela donne une idée également de la haine et du racisme qu’éprouvent beaucoup de Maliens à l’égard des Touaregs. C’est à l’image de la culture de violence et d’intolérance enracinée dans cette région d’Afrique qui a subi les méfaits du colonialisme français. Et aujourd’hui, nous autres Touaregs subissons violence, racisme et diverses injustices parce que la France avait décidé de nous soumettre, malgré nous, à des Etats comme le Mali. Un Etat que cette même France coloniale avait créé de toutes pièces.

Nous reviendrons certainement sur ce fameux rassemblement de Maliens à Paris mais aussi sur les fameux accords d’Alger.

Ufrin

 Agression d’un militant amazigh à l’ambassade du Mali à Paris

 Le pays touareg menacé

 Visiter le site AZAWAD-Union




Communiqué du Mouvement des Jeunes pour la Démocratie, la Paix et la Solidarité (MJDPS)




Nous jeunes maliens de France regroupés au sein du MJDPS affichons notre incompréhension et notre consternation face à l’accord signé le 04 juillet 2006 à Alger entre le gouvernement de la République du Mali et un groupe de bandits armés touareg de la région de Kidal. Cet acte est une capitulation de notre Etat face à des déserteurs de l’armée qui se sont convertis au banditisme. La République ne peut fléchir ni montrer des signes de faiblesse face à de tels groupes de hors-la-loi au risque d’encourager d’autres bandes à passer à l’action. C’est pourquoi nous dénonçons énergiquement cet accord et demandons :
1- que le gouvernement sursoie à toute exécution de cet accord et le déclare tout simplement nul et non avenu
2- le redéploiement de notre armée nationale sur toutes les zones de Kidal avec mission de traquer, d’arrêter et de traduire devant la justice l’ex-colonel Fagaga déserteur de l’armée et ses hommes.
3- l’organisation d’une conférence nationale sur les régions du Nord avec comme objectifs :
- dresser un bilan de l’application du Pacte National signé en 1992
- faire des recommandations fermes dans le but de prévenir toute nouvelle rébellion dans cette partie du territoire national.
4- la consultation des élus du peuple représentés au sein de l’Assemblée Nationale avant la conclusion de tout accord futur entre le gouvernement de la République du Mali et tout groupe armé s’inscrivant dans une logique de rébellion.

La fermeté de l’Etat et sa détermination à réprimer tout crime de sang commis au nom de n’importe quelle cause ne doivent souffrir d’aucun doute.

Nous lançons un avertissement au gouvernement malien pour l’informer que notre Mouvement s’inscrit dans toute logique de contestation pour faire échec à l’application de cet accord de la honte que nous qualifions d’injure à l’égard du peuple malien.

Fait à Paris le 14 juillet 2006
Le Mouvement

E-Mail : fasomalidanbe@yahoo.fr

Messages

  • Dans le despotat,il est normal de traiter les autochtones braves de bandits.Souvenez vous que les kabyles laiques qui se battent pour la democratie étaient et sont traités de renegats,mécreants et hizb França !C est pas étonnant si aujourd hui on qualifie les nobles touaregs du Mali de bandits pour que son président fantoche servira les interets de sa tribu et ceux de ses alliés imperialistes.L Amazigh demeurera toute sa vie fier de sa personnalité et des valeurs que lui ont légué ses ancetres.
    Un bandit traite un brave de bandit