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Combats violents à In-Khalil près de la frontière algérienne

samedi 23 février 2013, par Masin

Depuis 6h30 ce samedi 23 février, des combats violents ont lieu entre des combattants du MNLA et des groupes islamistes armés à In-Khalil, près de la frontière algérienne. Aucun soutien n’a été assuré par l’armée française aux combattants du MNLA qui se battent tous seuls sur trois fronts contre une armada d’islamistes venus en découdre avec les combattants du MNLA et s’emparer de la ville d’In-Khalil.



Vendredi 22 février à 8h du matin, ce sont deux attentats kamikazes qui ont été perpétrés par des islamistes dans cette ville contrôlée par le MNLA. Un attentat n’a fait aucun dégât si ce n’est la mort du kamikaze, le deuxième attentat a fait exploser une voiture du MLNLA et a fait trois morts et trois blessés. Les trois morts sont Barka ag Acheikh, Rhissa ag Dawa et Wamallan ag Mohamed, tous combattants du MNLA.

Les islamistes qui, selon toute vraisemblance, seraient venus du territoire algérien sont lourdement armés et sont décidés à venir à bout de l’unité du MNLA qui ne compte pas plus de cinquante soldats et qui contrôle la petite bourgade d’In-Khalil qui se trouve à seulement 18 kilomètres de Bordja Moktar, une ville qui se trouve sur le territoire algérien.

C’est depuis quatre jours que les responsables militaires du MNLA avaient eu des informations sur une éventuelle attaque terroriste qui se préparait de la part d’islamistes. L’armée française a été informée mais n’a toujours pas agi même après les attentats kamikazes du vendredi 22 février.

Selon notre source, les combattants du MNLA font face à ces hordes islamistes qui les attaquent de trois différents points : du nord (côté algérien), de l’ouest et du sud-ouest.

Comment expliquer cette situation si ce n’est par une volonté de laisser le MNLA tout seul face à des islamistes lourdement armés. Kidal d’où des renforts du MNLA pourraient se rendre à In-Khalil se trouve à 400 km, alors que les forces françaises disposent de moyens aériens qui leur permettent de se rendre rapidement à In-Khalil et prêter main forte aux combattants du MNLA qui en ont besoin. Et que dire de l’armée algérienne qui se trouve à 18 kilomètres seulement et qui est censée surveiller ses frontières qui sont, par ailleurs, supposées être fermées notamment à des endroits pareils ?

Si In Khalil venait à être prise par les islamistes, un carnage au sein des populations civiles acquises au MNLA aura sans doute lieu, et la France sera tenue pour responsable. Elle aura, une énième fois, démontré que son intervention dans le Sahel n’est nullement animé par une volonté de protéger les populations civiles ni de lutter contre les terroristes. La France aura ainsi fait preuve lâcheté face à ceux qui lui ont été loyaux !

Quant aux algériens, leur comportement n’est guère étonnant. Si nous disons depuis le début du conflit de l’Azawad qu’ils sont derrière les groupes islamistes qui agissent sur ce territoire, il paraît évident que cette attaque terroriste sur une ville touarègue à 18 km de leur frontière a tout d’une opération préparée et menée depuis les Quartiers généraux du DRS à Bordj Moktar !

La Rédaction.





Solidarité avec les Touaregs de l’Azawad...

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