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Kabylie

La Kabylie : sur les décombres des Printemps

Carnet de voyage en Kabylie de Nora LARFI

lundi 1er janvier 2007, par Masin

En Kabylie, ces derniers temps, le moins que l’on puisse dire est que la situation est inquiétante. L’on déplore très souvent la dégradation de la situation, à tous points de vue. En effet, nombre de fléaux s’y propagent à grande vitesse, menaçant ainsi un pays qui a, depuis 1962, été un casse-tête pour l’Etat algérien. Un Etat qui a, depuis son existence, fait tout pour la domestication de la Kabylie par la tentative de sa destruction et son assimilation.


Si la Kabylie a su et pu résisté jusqu’à la fin des années 90, ces dernières années semblent réussir au régime algérien. C’est un travail de longue haleine des services de renseignements et des forces policières et militaires qui ont permis, pour le moment, à cet Etat voyou d’atteindre son objectif. Une tâche facilitée par des relais locaux qui se "prostituent" en contrepartie de divers privilèges.

Afin de donner une idée de la réalité aujourd’hui en Kabylie, cette contrée longtemps qualifiée de "belle et rebelle", nous publions, en plusieurs parties, les notes de voyage de Nora Larfi qui s’est rendue en Kabylie durant l’été 2006. Un voyage qu’elle avait effectué dans le but justement de se rendre compte par elle-même de la situation qui prévaut en Kabylie.
Nora Larfi a quitté la Kabylie fin 2001 pour s’installer au Canada. Elle était une militante du Mouvement culturel berbère des années 80. Étudiante à l’Université de Tizi-Ouzou entre 1984 et 1989, elle a fait partie du premier Comité de cité de jeunes filles (résidence universitaire de M’douha) ainsi que de la Coordination des comités de l’université de Tizi-Ouzou. Elle fait partie des étudiantes et étudiants actifs qui ont joué un rôle important au sein de l’Université mais aussi au sein du MCB dont l’avant garde, à l’époque, était l’Université de Tizi-Ouzou. Elle a participé, entre autres, à l’organisation du deuxième séminaire du MCB qui s’est tenu en juillet 1989 à Tizi-Ouzou et de la marche historique du MCB du 25 janvier 1990.
Nora Larfi est également une militante féministe. Elle a participé à la création et à l’animation de l’association Tighri n Tmettut [1], première association féministe qui a vu le jour en Kabylie en janvier 1990 et dont la présidente, Nabila Djahnine, a été assassinée en 1995.
Aujourd’hui, Nora Larfi se prononce pour la souveraineté de la Kabylie.

Par la publication des "notes de voyage en Kabylie" de Nora Larfi, la Rédaction de Tamazgha.fr entend contribuer à la compréhension de la Kabylie d’aujourd’hui et, pourquoi pas, lancer un débat à ce sujet.

Masin FERKAL



Première partie : Sur les décombres des printemps
Deuxième partie : Un voile pour les collines oubliées
Troisième partie : Tizi-Ouzou, la grande braderie
Quatrième partie : Des femmes dans la tourmente
Cinquième partie : De la responsabilité du présent

Portfolio


[1L’appel de la femme