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Tamazgha occidentale

Agression des militants amazighs : la main occulte du pouvoir...

jeudi 31 mai 2007, par Masin

Le pouvoir marocain et ses supplétifs arabistes ont mené récemment des expéditions punitives d’une rare violence dans plusieurs universités. Ces opérations tragiques ont été soldées par l’interpellation de dizaines de militants et par des dizaines d’autres blessés graves. Certains militants du MCA estudiantin ont été condamnés à des peines de prison : c’est le cas à Agadir et à Imteghren. A Meknès également la police royale a procédé à des arrestations de militants amazighs.

Le bilan de ces opérations criminelles est lourd en termes de dégâts causés par le pouvoir et ses supplétifs ainsi qu’en termes d’enseignements que chacun de nous doit tirer de ces événements qui viennent dénuder la réalité autoritaire de l’Etat marocain.

Manifestation de soutien à Tighremt n Imgunn




Manipulation :

La multiplication des attaques, leur violence, leur ponctualité et leur portée (plusieurs universités à la fois) vise, en fait, à affaiblir le mouvement amazigh estudiantin et à couper chaque université de l’appui stratégique de l’autre. Le mouvement estudiantin, radical et œuvrant sur le terrain, étant déjà coupé des "élites" amazighes corrompues et dociles (notamment celles ayant rejoint l’Ircam). Les militants amazighs, attaqués dans leurs chambres et dans les campus universitaires, ont été amenés à se défendre contre les agresseurs pour protéger leur intégrité physique. Dans la confusion totale provoquée par les attaques, des actes les plus désespérés et les plus irréfléchis ont été commis. Des jeunes militants ont été arrêtés, torturés, interrogés, humiliés, frappés, blessés et jugés pour vol et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

Si la méthode reste, toutefois la même, ces opérations sont différentes de ce qui s’est passé à Imtghren en 2003, en terme d’ampleur et d’organisation. Le schéma est rodé et s’est "amélioré". Les bandes arabistes agressent les militants avec préméditation. Les forces policières couvrent la fuite des assaillants qu’elles protègent et procèdent, par la suite, au "nettoyage", un mot fréquemment utilisé par ces forces répressives notamment à Agadir et à Imtghren pour désigner l’arrestation des militants berbéristes. Le soir, des rafles conjointes sont organisées par les deux parties (la police et les "milices" arabistes) dans des lieux publics pour intimider et menacer les militants.

L’Etat raciste et schizophrène s’est ainsi appuyé sur des étudiants arabistes qu’il a armé et encouragé, en leur assurant notamment l’impunité, pour traquer les jeunes militants amazighs. On a tous en mémoire les tristes événements de 2003 à Imtghren. Les services secrets (DST), désespérés par l’activisme des jeunes berbéristes à l’université et dans leurs villages et villes respectives, avaient payé des étudiants acquis à l’idéologie arabiste pour liquider physiquement deux militants berbéristes. Plusieurs étudiants ont été gravement blessés. Certains gardent toujours les séquelles de cette attaque barbare. Les assaillants, au lieu d’être traduits devant un tribunal, ont empoché 6.000 dirhams (600 Euros) chacun. Payés pour avoir "cassé du berbère".

Aucun étudiant arabiste n’a été inquiété suite à cette agression. Vigilantes, plusieurs associations amazighes, dont Tilelli de Tizi n Imnayen, avaient expliqué dans des communiqués la volonté du pouvoir de semer les graines de la violence dans les campus universitaires, un subterfuge qui lui permettra d’intervenir pour en finir avec les étudiants berbéristes. La vigilance l’avait emporté. Le plan des services était partiellement tombé à l’eau.

Le même scénario sera mis en route trois ans après cette attaque. Le feu a été même étendu à la quasi-totalité des universités pour réduire au silence un mouvement jeune, dynamique, radical, autonome et rejetant la politique raciste de l’Etat marocain.

Agressés par des assaillants armés de machettes, de barres de fer et des sabres, les militants amazighs ont été contraints à se défendre. Ce qui est légitime et naturel. Les étudiants arabistes ont, par la suite, laissé le terrain aux policiers qui ont auparavant couvert leur fuite.


Questions en suspens :

Comment expliquer qu’aucun étudiant arabiste n’ait été inquiété à ce jour, alors que les forces de répression ont arrêté des dizaines de militants berbéristes ?
Comment expliquer qu’aucun des membres de ces bandes criminelles n’ait été arrêté ni différé devant un tribunal ?
Comment expliquer le fait que ces étudiants, forts de leur insolence, organisent des rafles conjointes et paradent avec la police dans les rues des villes pour interpeller et intimider des militantes et des militants amazighs ?
Qui a pu financer ces opérations menées sur tout le territoire ? Lorsqu’on se rend compte de la faiblesse des moyens dont disposent des étudiants, généralement sans bourses, la situation semble s’éclaircir. La main des services n’est sûrement pas loin.

Avant de passer à l’attaque ces bandes arabistes proféraient publiquement des menaces de mort à l’égard des militants berbéristes. Ils n’avaient pas peur d’être arrêtés ou d’être inquiétés par la police. En fin de compte, quelle est la différence entre la police et ces bandes criminelles ?

Les étudiants arabistes, isolés et minoritaires au sein des universités, pourront-ils à eux seuls orchestrer des opérations d’une rare sauvagerie dans plusieurs universités à la fois au su et au vu de la police. Selon des communiqués rendus public par la coordination nationale du MCA, des étudiants arabistes avaient brûlé des chambres d’étudiants militants amazighs à Agadir sous les yeux amusés de la police et des fonctionnaires de la cité universitaire. Ils avaient même volé des ordinateurs, des livres et des effets personnels appartenants aux étudiants berbéristes avec la complicité des gueux en treillis.


Lhoussain Azergui

Manifestation de soutien à Tighremt n Imgunn

Messages

  • J’etais à l’université de Tizi-Ouzou un certain 20 avril 1980, bras fracassé, agenoux les mains sur la tête j’etais l’un des rares à n’avoir pas été touché à la tête. J’était encore lucide, quand j’entend juste devant moi un officier superrieur dire " wach melyoun qbayel on peut tous les exterminer !". Ici les choses étaient claires ! la repression sauvage et direct du pouvoir arabiste mais en voyant ces images je replonge dans les année 81, 82, 83 et 84 qui ont suivi le printemps berbère que j’ai véccu directement de l’interieur. A partir de ces évenements de Tizi-Ouzou les étudiants berbères en général et Kabyles en particulier allaient vivre des cauchmards dans toutes les universités Algérienne hors Kabylie, à Alger ou il sont très nombreux, les islamistes et les national - socialistes arabes ( Baâth ) attaquaient souvent de la même façon exactemnt qu’au maroc aujourd’hui. Souvent les agresseurs venaient de l’extérieur et la police n’est loin sauf qu’elle n’intervenait jamais sauf pour arrêter un miltant berbériste. EN 1982 une bagarre a été provoqué par des élements arabistes au Foyer de l’Université de BenAknoun des élements étrangers ont investit les lieux avec des barre de fer et des dizaines d’armes blanches et s’attaquent d’une manière très sélective au étudiant kabyles plusieurs dizaines de Kabyles tombent gravement blessés et Un etudiant en 2 année espagnole se voit son ventre ouvert par un coup d’épée suivie d’un jet d’un seau d’ordure liquide sur la blessure pour ne lui laisser aucune chance de survie. La police est arrivé .......trois heures après !
    Tenez bons frères du maroc votre combat est noble mais aussi juste !
    Vive la nation berbère sur toutes les terres berbères !

  • azul
    azul irzagn
    azul ihran
    azul i IZUMAL
    azul imazighn
    tamazight tlla
    irgazn ur mutn ara
    KER A-MMIS UMAZIGH

  • azul :
    c’est la fraternité et l’égalité et la democratie des bidouins,panarabistes,des voleures arabes.
    c’est ça que nous porte l’islam de l’orient.islam teroriste.tous les problemes et des conflis international sont a base des arabes.
    nous n’avons aucun moyen d’autre que la guerre contre ces voleures venus de l’orient ou a base de l’edeologie panarabiste.
    tudert i imazighen kulu ma llan. a nerrez ula neknu smah ulac .

    tanmmiret.

  • azul marra imazighen azul marra timazighen ben voila mexzen et tte le force panarabobatiste et ts les anti-amazigh anti mouvemment culturel amazigh les anti voix libe amazigh qui veu de la casser et la mettre sa fin doit metre a fin à tt le peuple amazigh les vrai amazigh qui porte principes amazigh la continueté jusuq’au bout

  • Azul,
    Je suis kabyle, j’ai grandi à Oran et aujourd’hui je vis en Alsace depuis plus de 3 ans.
    L’attitude d’une partie de la population alsacienne envers les étrangers m’a permis de mettre un mot sur un sentiment que j’ai constamment eu durant ma jeunesse en Algérie : le racisme. sauf que celui que j’ai vécu était entretenu et vulgarisé par l’état via la télévision, l’école publique, les mosquées...
    A quand une action coordonnée et commune à tous les berbères d’Europe et du Maghreb (ou Tamezgha, devrais-je dire) pour avoir enfin un semblant de crédibilité et d’influence ? A quand un réveil commun, fraternel et solidaire des Imazighen et Timazighine ?! Nos proches cousins se font violer dans les prisons marocaines au vu et au su de tous, comment pouvons-nous encore faire semblant de vivre sereinement et de jouir du confort européen sans être meurtries intérieurement si on n’est tout simplement pas inconscient, lâches ou ignorant ?